Tages-Anzeiger - Suisse
Des conditions de test irréalistes
A l'issue du premier test réalisé à l'échelle de l'UE pour vérifier la résistance des banques, le journal Tages-Anzeiger émet des doutes quant à l'impact des résultats : "Des 91 établissements financiers passés à la loupe, uniquement sept n'ont pas réussi le test et leur besoin en capitaux correspond d'après les estimations à la modeste somme de 3,5 milliards d'euros. Les experts avaient calculé en revanche que dix à 15 pour cent des établissements bancaires ne satisferaient pas aux tests et avaient évalué les besoins en capitaux à 40 milliards au moins. La pierre d'achoppement principale était et demeure que les tests ne comportent pas la simulation de faillite d'un pays de la zone euro. Pour les banques testées, exclure ce cas de figure signifie que les déficits se limiteront même dans le pire scénario possible à leurs réserves en euros et resteront principalement d'une envergure chiffrable. En politique, cette considération de la situation est tout à fait logique, car les Etats de la zone euro ont justement créé le fonds de sauvetage de 750 milliards d'euros pour parer à des situations similaires afin d'éviter la faillite nationale. Ce qui sera décisif en la matière sera de voir si les marchés financiers et particulièrement les banques elles-mêmes se rallieront aux estimations politiques et classeront ainsi les résultats des tests comme crédibles et compréhensibles." (25.07.2010)
Réussir désormais le test de la réalité
84 banques examinées sur 91 ont réussi le stress test. Une bonne nouvelle, estime le journal économique Diário Económico, qui recommande un optimisme semblable à l'économie : "Les banques européennes doivent désormais réussir le test de la réalité. Nous savons tous combien les investisseurs sont inconsistants et nerveux, et combien ils sont prêts à partager leur stress avec leur environnement. Il n'est donc pas certain que les actions des banques augmentent en flèche aujourd'hui. La question clé est celle de la crédibilité. … Mais il y a des raisons expliquant la meilleure performance des banques européennes qu'américaines - à commencer par le 'timing'. Nous sommes certes encore en crise, mais les eaux sont déjà bien plus calmes qu'au moment où ces tests ont été effectués de l'autre côté de l'Atlantique. Et différents Etats européens ont justement fait en sorte que la recapitalisation de certaines de leurs banques soit effectuée pour pouvoir faire bonne figure. C'est la raison pour laquelle les marchés devraient, dans le doute, y voir les avantages et ne pas adopter la position des journalistes : pire c'est, mieux c'est." (26.07.2010)
Le Monde - France
Les banques européennes vont bien Il y a de gros doutes sur la crédibilité des stress tests réalisés pour les banques, mais ceux-ci sont exagérés, écrit le quotidien Le Monde : "Les bons résultats des tests de résistance des grandes banques européennes à un nouveau choc financier sont à peine publiés ... qu'ils suscitent déjà la critique. ... Le pourcentage de succès élevé par rapport aux tests menés aux Etats-Unis sur les banques américaines ... décrédibiliserait-il l'examen ? Les hypothèses économiques ne seraient-elles pas assez sévères ? La notation, laxiste ? Pourtant, le scénario européen sur lequel se fondent ces tests est structurellement plus dur que le scénario américain. Il part d'une réalité plus difficile : la récession qu'a connue la zone euro en 2008-2009, pour y ajouter une seconde récession. ... A rester dans le déni de réalité, l'Europe encourageait les rumeurs sur de possibles faillites bancaires. Elle empêchait le retour de la confiance sur les marchés financiers." (24.07.2010)
Eurotopics
Bien à vous,
Morgane BRAVO
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire