*** Depuis le rejet au printemps 2005 du traité constitutionnel européen par la France puis les Pays-Bas, les membres de l'UE se demandent comment relancer le projet de construction européenne et d'intégration qui s'appuyait sur ce texte.
Dziennik (Pologne)
Plusieurs années de discussions pourraient être nécessaires afin de permettre à l'UE de se doter enfin d'une Constitution européenne. Face à l'actuel blocage des institutions, Bronislaw Geremek, ancien ministre polonais des Affaires étrangères, plaide en faveur d'un texte européen, qu'il nomme "Traité fondamental" et non "Constitution". Le premier objectif est que l'Europe acquière une dimension politique. "En effet, nous vivons une époque paradoxale : l'Europe est certes un colosse économiquement parlant, mais une naine en ce qui concerne la politique. Un gouffre se dessine entre la puissance de la communauté économique et la position de l'UE sur le plan de la politique mondiale. C'est pourquoi le mode de scrutin (...) doit être réformé au sein même de l'UE. Il doit être possible de choisir la meilleure solution pour son propre pays - dans la mesure du possible. Je suis convaincu que la clé du problème réside dans un traité européen qui respecte autant que possible les intérêts polonais."
The Economist (Royaume-Uni)
L'hebdomadaire examine la possibilité d'une Europe à plusieurs vitesses, qui "implique que certains pays vont de l'avant, tandis que d'autres évoluent plus lentement et que l'UE cesse d'être un bloc monolithique imposant des politiques d'application générale. L'UE signifierait alors différentes choses pour différents peuples. (...) Il y a 57 possibilités pour former cette Europe à plusieurs vitesses, mais seulement deux types distincts. Dans le premier, un groupe de pays pionniers signeraient une entente de coopération rapprochée, probablement en construisant une nouvelle organisation parallèle à l'UE. (...) Les autres ne participeraient que sur quelques points, formant un ou deux cercles extérieurs. (...) Dans l'autre cas, tous les pays adhèrent à des normes communes (concrètement le marché commun). De plus petits groupes pourraient se former pour collaborer plus étroitement dans certains domaines - la sécurité ou la politique internationale. Plusieurs groupes de ce genre pourraient exister et un pays pourrait cumuler les groupes auxquels il choisit d'adhérer. (...) Cette dernière idée, contrairement à la première, a plusieurs avantages en sa faveur."
Le Monde (France)
L'ancien ministre français Dominique Strauss-Kahn estime que la France doit réinvestir le débat européen, qu'elle a délaissé depuis l'échec du référendum sur la Constitution en mai 2005. "La réunion de Madrid [le 26 janvier se sont réunis dans la capitale espagnole les 18 membres de l'UE qui ont déjà ratifié le traité constitutionnel], sans la France, est un précédent désastreux. Laissera-t-on l'Allemagne penser qu'elle doit se tourner vers d'autres partenaires privilégiés pour avancer ? Laissera-t-on la dynamique Espagne se convaincre que le voisin du nord des Pyrénées est défaillant ? Laissera-t-on l'Italie que nous avons emmenée avec nous dans l'euro croire que décidément rien ne viendra plus de Paris ? Il est plus que temps que la France parle. Il s'agit de rétablir la confiance des Français dans la marche de l'Union tout autant que de faire savoir à nos partenaires que la France a un projet d'avenir pour l'Europe qu'elle entend discuter, négocier, partager, dans la confiance due à ses partenaires européens, mais aussi dans l'exigence qu'imposent les attentes du peuple français."
Courrier International
06/02/2007
mardi, février 06, 2007
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1 commentaire:
Interesting. See also www.FreeEurope.info where you can vote about the Future of Europe.
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