mercredi, mai 30, 2007
*Le premier Parlement euro-méditerranéen de la jeunesse siège à Berlin*
*** Depuis samedi 26 mai, le premier Parlement euro-méditerranéen de la jeunesse siège à Berlin. À l'initiative de la présidence allemande de l'UE, plus de cent jeunes issus des pays membres de l'Union européenne se sont réunis avec des représentants du même âge de onze États voisins de la Méditerranée.
Les jeunes parlementaires discutent du 25 mai au 2 juin de thèmes sociaux d'actualité et seront formés lors de conférences présentées par des experts, de diverses manifestations culturelles et de séminaires dédiés à la formation d'équipe pour devenir des multiplicateurs pour le dialogue euro-méditerranéen.
Le moment le plus important de ce parlement de la jeunesse sera l'assemblée parlementaire à la Chambre des Députés de Berlin. Le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier ouvrira la session en prononçant un discours le 1er juin à 10 h 00.
L'objectif de la manifestation est d'encourager le dialogue entre les États de l'UE et leurs partenaires au sud et à l'est de la Méditerranée, de gommer les préjugés et de jeter des ponts interculturels. Dans ce contexte, le processus de Barcelone qui constitue depuis 1995 le cadre institutionnel pour la coopération entre l'UE et ses partenaires méditerranéens devrait être rendu plus accessible pour les jeunes.
Le 27 mai, les délégations présenteront au "Village Euro-Med" leur culture propre en proposant des plats typiques de leur pays aux différents stands. Le lendemain aura lieu un "Concert Euro-Med" lors duquel seront présentées des musiques et de la danse.
Le premier Parlement euro-méditerranéen de la jeunesse est organisé par le ministère fédéral des Affaires étrangères en coopération avec la Commission européenne, le Goethe-Institut, la Fondation Heinz Schwarzkopf, la Fondation Anna Lindh, le Forum Européen de la Jeunesse et la Plateforme Euro-Med Jeunesse.
UE
*Les "UDF-sarkozystes" créent le Nouveau centre*
*** Le Nouveau centre est né. Mardi, les parlementaires ex-UDF qui ont rallié Nicolas Sarkozy ont annoncé la création d'une nouvelle formation politique, membre de la majorité présidentielle. "Notre démarche est une démarche constructive", explique Hervé Morin, président du groupe parlementaire à l'Assemblée et ministre de la Défense.
"Quand la maison brûle, on ne regarde pas les pompiers agir, on essaie de prendre en charge une partie du fardeau", souligne-t-il, dans une critique implicite du Mouvement démocrate "indépendant" lancé par François Bayrou. Le Nouveau centre, qui présente plus de 80 candidats aux élections législatives, devrait avoir "autour de 25 députés" élus, si l'on en croit les sondages, a ajouté Hervé Morin. Selon lui, la plupart seront issus de l'ancien groupe UDF. Vingt-deux des vingt-neuf députés UDF, dont Hervé Morin, ont rejoint le camp du président de la République, de même que plusieurs sénateurs.
Après les élections législatives, le Nouveau centre constituera, s'il est en mesure de le faire, un groupe parlementaire (ndlr : au moins 20 députés). Il tiendra à la rentrée des journées parlementaires, avec un futur groupe sénatorial, a prévu Hervé Morin. Un congrès constitutif tenu à l'automne décidera notamment de son organigramme. D'ici là, le Nouveau Centre sera doté d'une "organisation collective".
* Ce nouveau parti de centre droit, membre de la majorité présidentielle, devrait présenter plus de 80 candidats aux législatives.
* Le congrès constitutif devrait avoir lieu à l'automne.
LCI
*Crédit Photo : TF1/LCI/Christophe Chevalin
Hervé Morin
"Quand la maison brûle, on ne regarde pas les pompiers agir, on essaie de prendre en charge une partie du fardeau", souligne-t-il, dans une critique implicite du Mouvement démocrate "indépendant" lancé par François Bayrou. Le Nouveau centre, qui présente plus de 80 candidats aux élections législatives, devrait avoir "autour de 25 députés" élus, si l'on en croit les sondages, a ajouté Hervé Morin. Selon lui, la plupart seront issus de l'ancien groupe UDF. Vingt-deux des vingt-neuf députés UDF, dont Hervé Morin, ont rejoint le camp du président de la République, de même que plusieurs sénateurs.
Après les élections législatives, le Nouveau centre constituera, s'il est en mesure de le faire, un groupe parlementaire (ndlr : au moins 20 députés). Il tiendra à la rentrée des journées parlementaires, avec un futur groupe sénatorial, a prévu Hervé Morin. Un congrès constitutif tenu à l'automne décidera notamment de son organigramme. D'ici là, le Nouveau Centre sera doté d'une "organisation collective".
* Ce nouveau parti de centre droit, membre de la majorité présidentielle, devrait présenter plus de 80 candidats aux législatives.
* Le congrès constitutif devrait avoir lieu à l'automne.
LCI
*Crédit Photo : TF1/LCI/Christophe Chevalin
Hervé Morin
lundi, mai 28, 2007
*Le « Partido Popular » de Mariano Rajoy réussi les élections municipales en Espagne*
*** Le "Partido Popular" (PP) redevient la première force politique en Espagne en nombre de votes et après sept années renoue avec la victoire électorale au niveau national. Le PP a réussi a dépasser le "Partido Socialista Obrero Español" (PSOE) en nombre de votes en sa faveur, sur tout le territoire national, au cours de ces élections municipales et régionales qui ont eu lieu le 27 mai dernier.
Cette victoire laisse espérer de fortes possibilités de victoire aux prochaines élections générales en Espagne qui devraient avoir lieu au plus tard dans 10 mois.
Le "Partido Popular" est parfaitement préparé pour l'alternance en Espagne et remercie les espagnols pour la confiance majoritaire qu'ils ont su apporter, au projet du PP dirigé par Mariano Rajoy.
Cette victoire laisse espérer de fortes possibilités de victoire aux prochaines élections générales en Espagne qui devraient avoir lieu au plus tard dans 10 mois.
Le "Partido Popular" est parfaitement préparé pour l'alternance en Espagne et remercie les espagnols pour la confiance majoritaire qu'ils ont su apporter, au projet du PP dirigé par Mariano Rajoy.
*Déclaration de la présidence au nom de l'Union européenne...*
*** Déclaration de la présidence au nom de l'Union européenne au sujet du
non-renouvellement de la licence d'émission du canal vénézuélien RCTV :
L'Union européenne a noté avec inquiétude la décision du gouvernement de la
République bolivarienne du Venezuela de laisser expirer la licence d'émission de
Radio Caracas Télévision (RCTV) le 27 mai sans appel d'offres ouvert pour la
licence qui lui succède. L'Union européenne considère important de rappeler les
promesses faites par les autorités vénézuéliennes à l'égard d'un concours ouvert
et d'un appel d'offres pour cette licence.
L'Union européenne et la République bolivarienne du Venezuela sont pareillement
attachées aux valeurs démocratiques. La liberté de parole et la liberté de
presse sont des éléments essentiels de la démocratie. A cet effet, l'Union
européenne attend de la République bolivarienne du Venezuela qu'elle protège ces
libertés et soutienne le pluralisme dans la diffusion des informations.
UE
non-renouvellement de la licence d'émission du canal vénézuélien RCTV :
L'Union européenne a noté avec inquiétude la décision du gouvernement de la
République bolivarienne du Venezuela de laisser expirer la licence d'émission de
Radio Caracas Télévision (RCTV) le 27 mai sans appel d'offres ouvert pour la
licence qui lui succède. L'Union européenne considère important de rappeler les
promesses faites par les autorités vénézuéliennes à l'égard d'un concours ouvert
et d'un appel d'offres pour cette licence.
L'Union européenne et la République bolivarienne du Venezuela sont pareillement
attachées aux valeurs démocratiques. La liberté de parole et la liberté de
presse sont des éléments essentiels de la démocratie. A cet effet, l'Union
européenne attend de la République bolivarienne du Venezuela qu'elle protège ces
libertés et soutienne le pluralisme dans la diffusion des informations.
UE
samedi, mai 26, 2007
*RUSSIE : La nostalgie d'un monde bipolaire*
*** Le nouveau langage de fermeté que Moscou tient à l'Occident plaît aux pays en développement. Mais la Russie n'a pas forcément les moyens de disputer leur hégémonie aux Etats-Unis. L'analyse du quotidien Nezavissimaïa Gazeta.
Ces derniers temps, les diplomates des pays en développement rapportent de plus en plus souvent, sur le ton de la confidence, que la plupart des dirigeants de la planète se félicitent du ton abrupt employé par Vladimir Poutine à l'égard de l'Occident. Même dans les pays considérés comme des alliés militaires et politiques des Etats-Unis, on convient qu'il est très important que la Russie conquière l'un des sommets du monde multipolaire et s'y affirme.
Le règne sans partage des Etats-Unis sur l'olympe de la politique mondiale, qui dure depuis près de vingt ans, a lassé la majorité des Etats. A la longue, le monopole du jugement sur la situation internationale, sur les différents régimes et les événements ou les intentions des uns et des autres devient très pesant et asphyxie les relations internationales, comme peut le faire un monopole de la vérité en politique intérieure.
Les diplomates étrangers affirment que la position de la Russie telle qu'énoncée dans le discours de Vladimir Poutine à Munich [en février dernier] trouve un soutien absolu en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Partout, sauf en Europe et aux Etats-Unis. Détail intéressant, le président russe, dans ce discours, n'a rien dit de neuf sur le fond. De l'élargissement de l'OTAN à la non-prolifération des armes nucléaires, en passant par l'exportation des "révolutions colorées", notre position avait déjà été maintes fois exprimée, sous différentes formes, par des responsables russes de divers niveaux. A Munich, la seule nouveauté a été le ton employé, la brutalité des formules, le martèlement des phrases et l'absence des tournures tempérées ou équivoques habituelles. Or, c'est justement cela que le monde non-occidental attendait de la Russie. Le ton d'une puissance sûre d'elle, indépendante des Etats-Unis, qui utilise le langage des menaces réciproques, quand bien même elles seraient asymétriques.
Ce phénomène psychologique de nostalgie d'un monde bipolaire est intéressant à plusieurs titres. Un tel contexte offre en effet à ces pays une marge de manœuvre qui favorise leurs propres intérêts. Il leur permet d'occuper une place qui correspond au moins partiellement à leurs convictions. Par ailleurs, la part du marchandage en politique étrangère a toujours été, pour les pays les plus faibles, un moyen d'affirmer leur fierté nationale.
Mais l'essentiel demeure tout de même le mécontentement face à la politique étrangère menée ces dernières années par les Etats-Unis, et à son caractère injuste. Les méthodes de lutte contre le terrorisme international, les faux prétextes avancés pour envahir l'Irak, le refus agressif d'appliquer les résolutions de l'ONU ont braqué les pays en développement. Ils se sont sentis vulnérables, menacés dans leur souveraineté, à la merci de l'arbitraire et victimes de sanctions injustifiées pour "désobéissance".
Les responsables russes devraient apprécier l'accroissement de l'autorité et de la popularité de notre pays dans des Etats qui, notons-le, n'ont aucune frontière commune avec nous. Exprimer la pensée profonde et les espoirs de millions de personnes à travers le monde dans les débats houleux avec l'Amérique est un honneur et une responsabilité. Cela confère une autorité.
Mais il est important de connaître les limites de ce qui est réellement possible. Nous ne sommes plus l'URSS, nous n'avons plus sa puissance, son potentiel, ni son idéologie. Nous étions à genoux et sommes simplement en train de nous relever. Notre peuple n'est pas encore très à l'aise. Pauvreté, mauvaises conditions de logement, inégalités d'accès à l'éducation, à la médecine et aux loisirs – nous allons devoir consacrer des sommes gigantesques à notre propre pays. La tâche de nos dirigeants sera de maintenir la Russie sur la limite où il est agréable, flatteur de se sentir à part, compris, populaire, voire leader dans les relations internationales, sans pour autant que ce soit au prix de pertes financières. De toute façon, le conflit avec le "premier pôle" du monde, dont beaucoup de pays ont la nostalgie, ne semble pas un objectif raisonnable pour la Russie. Comme le dit la chanson, "nous avons encore à faire à la maison".
Nezavissimaïa Gazeta
Courrier International
25 mai 2007
*Photo : Vladimir Poutine à Munich, en février dernier
AFP
Ces derniers temps, les diplomates des pays en développement rapportent de plus en plus souvent, sur le ton de la confidence, que la plupart des dirigeants de la planète se félicitent du ton abrupt employé par Vladimir Poutine à l'égard de l'Occident. Même dans les pays considérés comme des alliés militaires et politiques des Etats-Unis, on convient qu'il est très important que la Russie conquière l'un des sommets du monde multipolaire et s'y affirme.
Le règne sans partage des Etats-Unis sur l'olympe de la politique mondiale, qui dure depuis près de vingt ans, a lassé la majorité des Etats. A la longue, le monopole du jugement sur la situation internationale, sur les différents régimes et les événements ou les intentions des uns et des autres devient très pesant et asphyxie les relations internationales, comme peut le faire un monopole de la vérité en politique intérieure.
Les diplomates étrangers affirment que la position de la Russie telle qu'énoncée dans le discours de Vladimir Poutine à Munich [en février dernier] trouve un soutien absolu en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Partout, sauf en Europe et aux Etats-Unis. Détail intéressant, le président russe, dans ce discours, n'a rien dit de neuf sur le fond. De l'élargissement de l'OTAN à la non-prolifération des armes nucléaires, en passant par l'exportation des "révolutions colorées", notre position avait déjà été maintes fois exprimée, sous différentes formes, par des responsables russes de divers niveaux. A Munich, la seule nouveauté a été le ton employé, la brutalité des formules, le martèlement des phrases et l'absence des tournures tempérées ou équivoques habituelles. Or, c'est justement cela que le monde non-occidental attendait de la Russie. Le ton d'une puissance sûre d'elle, indépendante des Etats-Unis, qui utilise le langage des menaces réciproques, quand bien même elles seraient asymétriques.
Ce phénomène psychologique de nostalgie d'un monde bipolaire est intéressant à plusieurs titres. Un tel contexte offre en effet à ces pays une marge de manœuvre qui favorise leurs propres intérêts. Il leur permet d'occuper une place qui correspond au moins partiellement à leurs convictions. Par ailleurs, la part du marchandage en politique étrangère a toujours été, pour les pays les plus faibles, un moyen d'affirmer leur fierté nationale.
Mais l'essentiel demeure tout de même le mécontentement face à la politique étrangère menée ces dernières années par les Etats-Unis, et à son caractère injuste. Les méthodes de lutte contre le terrorisme international, les faux prétextes avancés pour envahir l'Irak, le refus agressif d'appliquer les résolutions de l'ONU ont braqué les pays en développement. Ils se sont sentis vulnérables, menacés dans leur souveraineté, à la merci de l'arbitraire et victimes de sanctions injustifiées pour "désobéissance".
Les responsables russes devraient apprécier l'accroissement de l'autorité et de la popularité de notre pays dans des Etats qui, notons-le, n'ont aucune frontière commune avec nous. Exprimer la pensée profonde et les espoirs de millions de personnes à travers le monde dans les débats houleux avec l'Amérique est un honneur et une responsabilité. Cela confère une autorité.
Mais il est important de connaître les limites de ce qui est réellement possible. Nous ne sommes plus l'URSS, nous n'avons plus sa puissance, son potentiel, ni son idéologie. Nous étions à genoux et sommes simplement en train de nous relever. Notre peuple n'est pas encore très à l'aise. Pauvreté, mauvaises conditions de logement, inégalités d'accès à l'éducation, à la médecine et aux loisirs – nous allons devoir consacrer des sommes gigantesques à notre propre pays. La tâche de nos dirigeants sera de maintenir la Russie sur la limite où il est agréable, flatteur de se sentir à part, compris, populaire, voire leader dans les relations internationales, sans pour autant que ce soit au prix de pertes financières. De toute façon, le conflit avec le "premier pôle" du monde, dont beaucoup de pays ont la nostalgie, ne semble pas un objectif raisonnable pour la Russie. Comme le dit la chanson, "nous avons encore à faire à la maison".
Nezavissimaïa Gazeta
Courrier International
25 mai 2007
*Photo : Vladimir Poutine à Munich, en février dernier
AFP
jeudi, mai 24, 2007
*Déclarations PESC*
*** Déclaration de la présidence de l'UE au sujet du programme nucléaire iranien
La présidence de l'Union européenne a pris connaissance avec une grande inquiétude du rapport du Directeur général de l'AIEA concernant le programme nucléaire iranien et daté du 23 mai. Ce rapport indique que l'Iran n'a une fois de plus pas satisfait aux mesures nécessaires exigées par le Conseil de sécurité des Nations Unies dans ses résolutions 1737 et 1747 pour rétablir un climat de confiance dans le caractère exclusivement civil de son programme nucléaire. Au contraire, l'Iran a poursuivi le développement de son programme nucléaire et limité encore plus la coopération avec l'AIEA. La présidence a également appris avec inquiétude l'attitude restrictive de l'Iran qui ne permet pas à l'AIEA de clarifier les questions encore sans réponse au sujet du programme nucléaire iranien.
La présidence appelle avec insistance l'Iran à repenser son orientation et à se conformer aux exigences de la communauté internationale afin de pouvoir rétablir un climat de confiance quant à la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien. Une transparence complète et une coopération avec l'AIEA sont indispensables pour clarifier les questions restées sans réponse. La présidence invite l'Iran à profiter des prochains entretiens avec le Haut Représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune Javier Solana pour créer les conditions nécessaires à un retour à la table des négociations.
UE
La présidence de l'Union européenne a pris connaissance avec une grande inquiétude du rapport du Directeur général de l'AIEA concernant le programme nucléaire iranien et daté du 23 mai. Ce rapport indique que l'Iran n'a une fois de plus pas satisfait aux mesures nécessaires exigées par le Conseil de sécurité des Nations Unies dans ses résolutions 1737 et 1747 pour rétablir un climat de confiance dans le caractère exclusivement civil de son programme nucléaire. Au contraire, l'Iran a poursuivi le développement de son programme nucléaire et limité encore plus la coopération avec l'AIEA. La présidence a également appris avec inquiétude l'attitude restrictive de l'Iran qui ne permet pas à l'AIEA de clarifier les questions encore sans réponse au sujet du programme nucléaire iranien.
La présidence appelle avec insistance l'Iran à repenser son orientation et à se conformer aux exigences de la communauté internationale afin de pouvoir rétablir un climat de confiance quant à la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien. Une transparence complète et une coopération avec l'AIEA sont indispensables pour clarifier les questions restées sans réponse. La présidence invite l'Iran à profiter des prochains entretiens avec le Haut Représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune Javier Solana pour créer les conditions nécessaires à un retour à la table des négociations.
UE
mercredi, mai 23, 2007
***Les milieux européens attendent des assurances...***
*** Très attendu dans les milieux européens sur les questions institutionnelles, le président de la République devait défendre, mercredi 23 mai, lors de sa visite à Bruxelles, son projet de renégocier au plus vite un "traité simplifié". Mais cette visite lui permettra surtout de préciser ses intentions à plus long terme sur l'avenir de l'Union européenne, qu'attendent plusieurs autres chantiers importants, notamment la restructuration du budget européen, pour tenir compte de ses nouvelles priorités. La Commission a été chargée, lors du sommet de décembre 2005, de remettre un rapport d'ici à 2009, et la France, qui assumera la présidence de l'Union au second semestre de 2008, aura un rôle important à jouer dans le lancement de cette nouvelle négociation.
Les discours de campagne de Nicolas Sarkozy sur la Turquie, mais aussi sur l'Europe protectrice, ou la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) ont suscité des inquiétudes au sein des milieux européens. Le premier objectif de la visite du chef de l'Etat à Bruxelles, où il devait rencontrer le président de la Commission, José Manuel Barroso, ainsi que deux des membres de son collège, le Français Jacques Barrot, chargé des transports, et le socialiste espagnol José Almunia, chargé des affaires économiques et monétaires, devait être de préciser ses intentions.
INTERROGATIONS À BRUXELLES
Le nouveau président devrait notamment demander au président de la Commission, avec lequel il a déjà un bon contact, de réfléchir à la façon de mieux prendre en compte l'attente de ceux des Européens, notamment des Français, qui veulent une Europe plus "protectrice". Commerce, concurrence, services publics, gouvernance économique, BCE et euro, le chef de l'Etat a, pendant sa campagne électorale, multiplié les appels pour que les Vingt-Sept, et la Commission, soient davantage en mesure de défendre les "intérêts européens" dans le monde, tout en se portant au secours des perdants de la mondialisation. Mais cette approche suscite de nombreuses interrogations à Bruxelles.
Peter Mandelson, le commissaire britannique au commerce, Neelie Kroes, sa collègue néerlandaise chargée de la concurrence, qui ne participent pas au dîner avec le chef de l'Etat français, se sont montrés, comme M. Almunia, très réservés face aux idées du candidat Sarkozy sur ces sujets. "Ce n'est pas encore le moment d'entrer dans les détails, mais la volonté du président est de signifier à la Commission qu'il ne faut pas continuer le train-train actuel", dit un diplomate.
Philippe Ricard
Article paru dans l'édition du 24.05.07.
LE MONDE
*Le retour de la France en Europe... pour quelle vision de l'Europe dans le monde?*
*** Auteurs :
Thierry Chopin : Directeur des études de la Fondation Robert Schuman. Enseigne au Collège d’Europe (Bruges) et à l'Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po). Dernier ouvrage paru : L'Amérique et l'Europe : la dérive des continents ? (Grasset, 2006).
Quentin Perret : Rédacteur à La Vie des Idées (revue internationale de « La République des idées »).
Résumé
La politique étrangère et de sécurité est le domaine où l'impératif européen apparaît aujourd'hui avec le plus de clarté. Les Européens doivent affronter des menaces extérieures de plus en plus précises, alors même que les Etats-Unis connaissent un affaiblissement durable de leur puissance. Une démarche unifiée apparaît donc indispensable à la sécurité extérieure des Etats européens. La promotion d'une telle unité diplomatique constituerait en outre pour la France un moyen idéal pour se replacer au coeur du jeu européen car, dans ce domaine, les atouts de la France sont de première importance.
La tâche du nouveau gouvernement sera toutefois délicate. Il lui faudra réévaluer les atouts et faiblesses de la France au sein de l'Union européenne à 27, renoncer à certaines illusions passées, rassurer ses partenaires et leur proposer une stratégie qui, tout en répondant aux intérêts français, prenne en compte leurs inclinations et leurs aspirations. La chance de la France est d'avoir en face d'elle (en particulier de l'autre côté de la Manche) des gouvernements également confrontés à une révision de leur propre politique étrangère. Il reste aux dirigeants français à exploiter cette opportunité autant qu'elle peut l'être.
Introduction
Au soir de son élection à la Présidence de la République, Nicolas Sarkozy affirmait d'emblée que "la France est de retour en Europe". De fait, le nouveau chef de l'Etat prend la tête d'un pays affaibli par des performances économiques inférieures à la moyenne européenne et marginalisé par son rejet du projet de traité constitutionnel en 2005. Dans le même temps, les dirigeants européens comptent sur la participation active de la France pour les aider à surmonter la crise de sens qui, 50 ans après la signature des traités de Rome, semble s'être emparée de l'Union européenne. La France et l'Union ont donc besoin l'une de l'autre pour surmonter les défis auxquels chacune doit faire face.
La politique internationale constitue par excellence le domaine où l'action conjointe de la France et de ses partenaires européens s'impose à tous. Qu'il s'agisse de la montée de la violence en Afrique et au Proche-Orient, de l'aggravation des tensions avec la Russie ou des conséquences de l'érosion du prestige et de la puissance des Etats-Unis – sans parler de menaces plus transversales comme le réchauffement climatique ou la prolifération nucléaire -, les Européens font face à une dégradation accélérée des conditions de leur sécurité collective. Cette situation impose à l'Union et à ses Etats membres une communauté de vision et d'action vis-à-vis du monde extérieur – autrement dit, une véritable politique étrangère commune, définie et mise en oeuvre par la quasi-totalité des gouvernements européens, appuyés sur des institutions communautaires rénovées et efficaces [1].
Plus peut-être qu'aucun autre de ses partenaires, la France a un rôle à jouer dans cette affirmation de l'Union sur la scène internationale. Nul n'ignore cependant que cette entreprise se heurte à des obstacles importants, tant en raison des divergences de méthode et d'objectifs entre gouvernements européens que de l'importance des questions internationales pour la politique globale et l'identité même des Etats. Pour pouvoir espérer surmonter ces obstacles sans remettre en cause le projet de la Politique Etrangère et de Sécurité Commune et de la Politique Européenne de Sécurité et de Défense, la France devra procéder au cours des prochaines années à trois ajustements essentiels :
-Dissiper les ambiguïtés qui entourent sa politique européenne depuis plusieurs décennies ;
-Apprécier la réalité des visions "géopolitiques" qui caractérisent ses partenaires européens ;
-Sur cette base, mettre en évidence les conditions d'un rapprochement avec le Royaume-Uni, clef de voûte d'une politique étrangère et de défense commune.
I- La politique européenne de la France : dissiper l'ambiguïté originelle...
1 - Une vision de la France en Europe traditionnellement ambivalente
La politique européenne de la France répond à une vision particulière de l'ordre international. Sur le plan extérieur, cette vision vise à organiser la coopération pacifique entre puissances mutuellement indépendantes. L'action de la France en Europe vise, depuis 57 ans, à réaliser cet objectif : susciter l'émergence, sur la scène internationale, d'une Europe pleinement indépendante, à même de tenir son rang aux côtés des autres grandes puissances.
Néanmoins, cet objectif général a pris une double forme. Pendant plus d'un demi-siècle, la France a su combiner, en effet, deux visions radicalement différentes de la raison d'être de son engagement européen. En simplifiant, d'un côté le projet des "pères fondateurs" qui présuppose une convergence fondamentale des intérêts des Etats membres et qui vise à constituer une communauté politique au niveau européen, où certes la voix française reste forte, mais où les solutions relèvent de compromis négociés entre tous les Etats membres, qui les acceptent au nom de la conscience de leur fragilité individuelle et de la réalité d'un intérêt commun. De l'autre, le projet gaulliste d'une Europe qui n'est qu'un multiplicateur de puissance, un instrument permettant à la France de défendre et de promouvoir ses intérêts qui continuent à être définis sur une base strictement nationale. La classe politique française s'est bien gardée de lever cette ambiguïté. Si la France des années 1970 et 1980 faisait avancer le projet européen en accord avec la vision des "pères fondateurs", cela était possible en partie grâce à la capacité de ses dirigeants à tenir à l'opinion publique un discours qui faisait également appel à une rhétorique insistant sur la transposition au niveau européen des conceptions françaises.
Or, si à 6 un leadership français fort était une réalité naturelle, à 27 il se transforme en un combat de tous les jours, aux résultats incertains. Le "non" du 29 mai 2005 peut aussi être analysé comme l'effet d'un réveil brutal des Français qui découvrent que la France peut être en minorité en Europe et même qu'elle peut l'être souvent si elle continue de s'évertuer à promouvoir des idées qui n'ont guère de chances d'être partagées par ses partenaires. Cette attitude est aisée à assumer si l'on croit à la vision des "pères fondateurs". Mais cette prise de conscience est insupportable à celui qui n'accepte l'Europe qu'en tant qu'elle serait conçue comme une simple projection des idées et des intérêts français à l'échelle de l'Union [2].
2 – Un changement de contexte stratégique qui conforte pourtant l'objectif d'Union politique porté par la France...
L'objectif forgé dans les années 50, et porté traditionnellement par la France, reste d'actualité. Ce qui a radicalement changé, c'est l'environnement dans lequel cet objectif doit désormais s'inscrire. Deux éléments peuvent être avancés :
- Le contexte géopolitique interne dans lequel s'inscrit la construction européenne a été modifié tout au long de ces dernières années et a entraîné un changement de nature de l'Union européenne, à la faveur d'un double mouvement : un changement "qualitatif" qui a conduit l'Union, depuis le début des années 90, à intervenir de manière croissante dans des domaines de nature proprement politique, comme c'est le cas pour les politiques étrangère et de défense ; mais aussi un changement de nature "quantitatif" avec les étapes successives de la réunification de l'Europe portant le nombre d'Etats membres à 27. Cette "révolution du nombre" doit conduire à une prise en considération renouvelée des "échelles" – au sens géographique du terme – pour saisir la portée du changement. Depuis 1989 et ses conséquences jusqu'à l'élargissement de 2004-2007, l'échelle de référence est l'Europe "continentale" ce qui pose la question de la nature des relations de l'Union avec la Russie et l'Ukraine ; la question épineuse, pour dire le moins, relancée par l'ouverture des négociations d'adhésion avec la Turquie, en octobre 2005, conduit également à retenir comme autre échelle de référence la "dimension euro-méditerranéenne", incontournable en raison des problématiques actuelles et futures relatives aux questions migratoires ; enfin, la réapparition d'enjeux de sécurité majeurs aux Proche et Moyen-Orient, mais aussi en Asie, révèle aux Européens que l' "échelle mondiale" est une dimension désormais incontournable pour eux [3].
- Le contexte stratégique externe dans lequel s'inscrit la construction européenne s'est radicalement transformé. Il y a 50 ans, la politique étrangère de la France et de ses alliés se résumait à la nécessité de repousser l'influence soviétique en Europe, dans le cadre de l'Alliance atlantique. Dans ces conditions, la politique européenne de la France pouvait se limiter à une idée simple : le rééquilibrage de l'indispensable partenariat transatlantique. Pourtant, cette politique était loin de faire l'unanimité en Europe : les Britanniques, en particulier, étaient partisans d'une communauté atlantique réellement intégrée sur le plan diplomatique et militaire et placée sous leadership anglo-américain ; par ailleurs, les réalités stratégiques (notamment la disproportion de puissance entre l'Amérique et ses alliés) ont généralement joué en faveur des options géopolitiques britanniques.
Ce paysage stratégique mondial s'est transformé avec la fin de la guerre froide et de la partition bipolaire du monde, ce qui n'a pas manqué d'avoir des implications ambivalentes sur le rapport des Etats membres de l'Union aux Etats-Unis. En effet, s'agissant de la politique étrangère et de la défense, beaucoup de nouveaux Etats membres acceptent l'OTAN comme système de sécurité collective régional en Europe et le "leadership" américain, certes sans prendre en compte le fait que l'Europe ne constitue, sans doute, plus une priorité stratégique pour les Etats-Unis. Par ailleurs, on assiste à une érosion de la solidarité euro-atlantique depuis la chute de l'Union soviétique, le paysage politique mondial se caractérisant par des évolutions divergentes de part et d'autre de l'Atlantique, sous l'impact cumulé de la disparition de la menace soviétique, de la fin de toute retenue stratégique de la part des Etats-Unis ces dernières années, de tropismes géographiques divergents (l'Europe se concentrant sur son voisinage immédiat, l'Amérique se tournant vers l'Asie et l'Extrême-Orient) et de conceptions différentes de la lutte contre le terrorisme islamiste. Dès lors, tant la vision française d'une "Europe puissance" comme contrepoids aux Etats-Unis dans un monde multipolaire que la vision britannique d'une "unipolarité euro-atlantique" indissoluble doivent être remises en cause et renvoyées dos-à-dos.
Les gouvernements européens font face à un impératif : se doter des moyens de défendre par eux-mêmes leurs intérêts sur la scène mondiale et renforcer leur influence politique sur les enjeux internationaux. Dans ce contexte stratégique international renouvelé, la politique européenne de la France doit désormais s'orienter sans ambiguïté vers cet objectif, non pas conçue comme une projection fantasmée d'un désir de "réincarnation" de la puissance française à l'échelle supérieure [4], mais davantage en cherchant à bâtir un consensus avec ses partenaires.
II- Une puissance européenne bâtie sur des bases réalistes
1 – L' "Europe puissance" : un mythe illusoire
Si le concept d' "Europe puissance" a connu récemment un regain d'intérêt dans certains pays de l'Union (en France mais aussi, fait crucial, en Allemagne sous le gouvernement Schröder), un tel dessein est porté traditionnellement par les autorités françaises aspirant à retrouver au niveau européen une partie de l'influence française qui s'est effritée : en indiquant que la construction européenne constituait le "levier d'Archimède" de la France, le général De Gaulle a parfaitement résumé cette stratégie.
Le problème est que tous les pays de l'Union sont loin de partager cette conception, et l'élargissement de 2004-2007 a eu un impact majeur sur ce point. Ces pays ont, en effet, une approche particulière de la question de la sécurité et nourrissent une inquiétude particulière par rapport aux jeux d'influence des puissances qui les entourent, la Russie en particulier. C'est ce contexte qui rend compte de la préférence des pays d'Europe centrale ou baltes pour la protection des Etats-Unis. Très concrètement, c'est aussi l'intervention des Etats-Unis qui a permis de mettre un terme au conflit dans les Balkans (en 1995), en Bosnie-Herzégovine puis au Kosovo (en 1999). Ces différents éléments expliquent l'orientation stratégique pro-américaine des pays d'Europe centrale et orientale, ainsi que leur attachement à la complémentarité des structures euro-atlantiques [5] qui constituent, de surcroît, une sorte de tutelle égalisatrice de la part des Etats-Unis qui peut se substituer à la création d'une sorte de directoire entre grands Etats au sein de l'Union européenne. L'OTAN, dans cette perspective, a une fonction politique d'équilibre entre les Etats européens [6]. S'agissant de la politique étrangère et de la défense, c'est ce qui explique que beaucoup s'accommodent de la protection et du "leadership" américains, établis après la Seconde Guerre mondiale et sortis victorieux de la guerre froide – et soupçonnent toute réflexion sur l'Europe de la défense d'être le premier pas vers une confrontation avec l'allié américain. Les débats sur la guerre d'Irak n'ont fait que confirmer la réalité des divergences européennes à cet égard. Le fait que de nombreux nouveaux Etats membres se soient prononcés en faveur des positions américaines peut être considéré comme la preuve d'un "télescopage" entre le projet de réconciliation continentale et celui d' "Europe puissance".
L'inflexion du discours français sur l' "Europe puissance" doit également porter sur son corollaire : la promotion de la multipolarité. Si l'avènement d'un monde multipolaire est un fait aisément constatable, son caractère souhaitable est très discutable. Tout d'abord, on ne voit pas très bien en quoi un monde multipolaire permettrait de contrebalancer et d'équilibrer l'unilatéralisme ; en effet, un monde multipolaire peut être unilatéral, et donc instable et dangereux si chacun des pôles décide en fonction de ses seuls intérêts. Ensuite, et c'est là un point qui est loin d'être négligeable, l'expérience historique même des Etats européens tend à relativiser cette thèse de l'équilibre des puissances ; comme l'a écrit Thérèse Delpech : "Quand on parle de multipolarité au XXIe siècle, on oublie (...) l'expérience européenne où l'équilibre des puissances n'a cessé d'échouer pour basculer dans la guerre" [7]. Enfin, la thèse en faveur de la constitution d'un pôle européen devant équilibrer la politique des Etats-Unis méconnaît une réalité de poids : la vision "atlantiste" d'une majorité d'Etats membres à laquelle est couplée la posture de "neutralité" d'autres Etats membres (Autriche, Chypre, Finlande, Irlande, Malte, Suède). On ne voit pas très bien, compte tenu de tous ces éléments, comment la vision de l' "Europe puissance" dans un monde multipolaire pourrait être autre chose qu'un mythe illusoire.
2 – Pour une politique européenne de la France renouvelée en matière d'action extérieure
Dans cette perspective, si l'on souhaite que l'Union européenne puisse se développer comme un "acteur global" pour relever les défis stratégiques actuels, constituant une puissance diplomatique et militaire qui ne se réduise pas à la seule "puissance par la norme" [8], cela suppose de défendre ce projet sur la base d'une stratégie qui peut d'abord s'organiser autour de trois impératifs.
- Le premier impératif consiste à repenser les relations de l'Union avec les Etats-Unis.
Il est souvent noté que les questions de défense et de sécurité au niveau européen butent sur la concurrence de l'OTAN et des structures euro-atlantiques ; les désaccords entre la France, l'Allemagne et les Etats-Unis en 2003 ayant entraîné des divisions très vives au sein de l'Union, il importe de clarifier la nature des relations transatlantiques. Certes, les changements de personnel politique en France et au Royaume-Uni en 2007, ainsi que l'élection présidentielle américaine en 2008, pourraient constituer une "fenêtre d'opportunité" pour une vision renouvelée. De surcroît, le contexte a sensiblement évolué depuis quatre ans. Les modalités de traitement de la question iranienne semblent faire l'objet d'un certain consensus entre Américains et Européens. Les Etats-Unis semblent décidés à se réengager dans le traitement du conflit israélo-palestinien. Au-delà, le désengagement prévisible de l'armée américaine d'Irak sera, sans doute, l'occasion d'une révision de l'approche américaine de la région renonçant, peut-être, à la politique des changements de régime par la force et renouant avec la coopération diplomatique traditionnelle (notamment avec les voisins de l'Irak). L'Union européenne pourra d'autant mieux accompagner ces changements qu'elle aura renforcé son autonomie stratégique.
Mais, au-delà, les conditions requises pour surmonter les divergences de vision en Europe à l'égard des Etats-Unis et pour développer une relation transatlantique apaisée reposent sur trois exigences :
- du côté des partisans de la supériorité de l'OTAN comme garantie de la sécurité du continent européen, la prise de conscience que le centre de gravité de la politique étrangère américaine s'éloigne de plus en plus de l'Europe, au moment même où celle-ci se concentre de plus en plus sur son propre voisinage ;
- concernant les partisans d'un renforcement de l'autonomie européenne en matière de sécurité, la rupture avec une rhétorique anti-américaine, le thème de la construction négative de l'Europe contre les Etats-Unis n'ayant aucun sens pour la grande majorité des Etats membres de l'Union ;
- l'acceptation du fait, enfin, qu'un partenariat transatlantique réaliste ne repose pas tant sur la redécouverte d'un âge d'or perdu que sur la reconnaissance des différences objectives qui séparent les Etats-Unis de l'Union, au sein du monde occidental, qu'il s'agisse de la géographie, des intérêts, du rapport à l'usage de la force et au droit international, des déterminants culturels, mais aussi des évolutions historiques respectives de la nation et de la démocratie [9].
- Le deuxième impératif réside dans la clarification des relations de l'Union avec la Russie.
Face à la Russie, l'Union européenne se trouve confrontée à un dilemme.
Soit elle considère la Russie comme un partenaire en puissance sur la scène internationale. Dans ce cas, il lui faut liquider par des compromis et concessions réciproques les désaccords bilatéraux qui l'opposent actuellement à Moscou, en particulier au sujet de la Politique de Voisinage, tout en incitant les Etats-Unis à faire preuve d'une "compréhension" similaire, en particulier au sujet du bouclier antimissile.
Soit elle considère la Russie comme un voisin hostile, voire comme une menace potentielle. Dans ce cas, il lui faut accélérer l'intégration européenne de pays comme l'Ukraine, la Moldavie et la Géorgie, approfondir ses relations avec l'Arménie et l'Azerbaïdjan, voire réorienter les dispositifs de sécurité européenne contre la Russie.
Ce choix fondamental est d'autant plus difficile à effectuer que les intentions réelles de la Russie sont, en grande partie, opaques et, qu'à l'heure actuelle, les points d'accord et de coopération coexistent avec les motifs de désaccords et de conflits. Les contradictions sont encore plus flagrantes en ce qui concerne la tonalité générale des déclarations, alternativement amicales et agressives, des différents gouvernements. Le vainqueur de la prochaine élection présidentielle russe en mars 2008 dissipera peut-être ces ambiguïtés. Toutefois, la politique actuellement suivie par les dirigeants européens, consistant à réagir au coup par coup et en ordre dispersé (les politiques des différents Etats européens vis-à-vis de Moscou ayant tendance à se contredire mutuellement) aboutit à cumuler les inconvénients, puisque les Européens sont considérablement affaiblis par leur désunion et n'ont su ni établir un partenariat véritable avec la Russie, ni se prémunir contre les conséquences potentielles d'une nouvelle guerre froide. Les gouvernements européens doivent donc, de manière urgente, s'accorder pour définir de manière réaliste leurs attentes vis-à-vis de la Russie, les concessions qu'ils seront disposés à lui accorder en contrepartie et les "lignes rouges" dont ils ne toléreront le franchissement sous aucun prétexte.
Par ailleurs, et indépendamment du choix qui sera fait entre les deux termes de l'alternative, le rapport de l'Union européenne face à l'évolution politique du régime russe, et plus encore à la volonté russe de se servir sans complexes de l'énergie comme d'un instrument de puissance dans les relations internationales, peut devenir l'un des éléments clés pour vaincre la poussée de l'euroscepticisme en Europe centrale et orientale. Ce dernier restera, au contraire, durablement ancré si l'Union persiste à se montrer faible, voire complaisante à l'égard de ces évolutions et notamment si certains Etats membres acceptent de privilégier les relations bilatérales au détriment d'une relation euro-russe. Là encore, la France doit clarifier sa position : il est difficile de critiquer les pays d'Europe centrale et orientale pour leurs excès d'atlantisme, tout en évoquant de manière récurrente l'axe Paris-Berlin-Moscou, dont on sous-estime très largement l'impact sur les consciences collectives des nouveaux Etats membres.
- Le troisième impératif est de rompre avec l'illusion que la promotion d'une Union comme acteur global pourrait mobiliser de la même manière l'ensemble de ses Etats membres et consiste donc à négocier des "opting-out" ou la mise en place de "coopérations renforcées" pour progresser en matière diplomatique et militaire. Dans cette perspective, et de manière plus opérationnelle, il convient de poursuivre la mobilisation en faveur de la mise en œuvre concrète d'opérations militaires inter-étatiques, comme dans les Balkans, en République démocratique du Congo et plus récemment au Liban, et du développement d'initiatives diplomatiques, sur la base de coopérations entre certains Etats (le rôle joué par l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni dans la question nucléaire iranienne est exemplaire à cet égard), et qui pourront progressivement donner corps à une Union assumant ses responsabilités sur la scène internationale. Il convient de souligner que ces dispositifs de différenciation doivent nécessairement rester ouverts aux pays qui souhaiteraient rejoindre les Etats qui auraient constitué originellement ces "coopérations".
III – Quelles sont les conditions d'un "consensus stratégique" entre la France et ses partenaires européens en matière diplomatique et de défense ? Le rôle clé du Royaume-Uni
1 – Le rôle clé de la relation entre la France et le Royaume-Uni
Ce n'est qu'en prenant en considération ces différents éléments incontournables que la définition d'une vision stratégique européenne réaliste deviendra possible et que l'on pourra définir les objectifs concrets et les moyens de la politique étrangère de l'Union. Or, les remarques qui précèdent conduisent à souligner qu'un tel projet suppose l'existence d'un véritable "consensus stratégique", sans doute pas entre l'ensemble des Etats membres, mais, au moins dans un premier temps, entre certains d'entre eux qui peuvent avoir la volonté politique et les moyens de poursuivre l'objectif d'une diplomatie et d'une défense communes.
Le développement de ce "consensus stratégique" suppose un compromis entre différentes visions, expériences historiques et mémoires de l'Europe. Du point de vue de la France, cela doit conduire à tempérer le discours – très français et partagé un temps par l'Allemagne de Schröder – sur le nécessaire avènement d'un monde "multipolaire", et qui laisse à penser que l'Europe devrait, avant tout, avoir pour but de faire pièce à la puissance américaine, discours qui n'a aucune chance d'emporter l'adhésion d'un nombre significatif d'Etats membres de l'Union. De l'autre côté, les pays les plus atlantistes (Royaume-Uni, mais aussi bon nombre de "nouveaux" Etats membres) doivent non seulement clarifier leur attitude et se poser la question du réalisme d'une stratégie passive, se reposant exclusivement sur la présence américaine, mais aussi tirer toutes les conséquences d'une autre réalité incontournable : le fait que l'Europe n'est plus une priorité stratégique pour les Etats-Unis.
La reconnaissance et l'acceptation de ce qui précède mettent en évidence le fait qu'une nouvelle entente avec le Royaume-Uni constitue la clé de voûte de la politique européenne et internationale de la France. Sans un compromis historique entre la France et le Royaume-Uni, l'Union européenne et l'Alliance atlantique resteront irrémédiablement divisées contre elles-mêmes et aucun Etat européen ne parviendra, seul, à relever les défis internationaux auxquels tous doivent faire face [10].
Si les deux pays se caractérisent par une certaine proximité en termes de "culture de puissance" (passé impérial, possession de l'arme nucléaire, siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l'ONU, effort budgétaire similaire en matière de défense, etc.), les obstacles à cette nouvelle "Entente cordiale" sont bien connus et demeurent importants. Les visions britannique et française de la construction européenne et du partenariat transatlantique demeurent philosophiquement opposées, le Royaume-Uni étant à la fois hostile par principe à tout abandon de souveraineté et favorable à une dilution de la spécificité européenne au sein d'un ensemble atlantique dirigé, par l'intermédiaire de Londres, depuis Washington. Cette vision s'enracine dans l'héritage politique (la souveraineté du Parlement), stratégique (la vision impériale et maritime, le maintien de la division du Continent européen) et culturelle (l'identité des civilisations britannique et américaine) de l'histoire anglaise. Mais elle repose également sur des intérêts bien réels. La coopération anglo-américaine dans le domaine du renseignement, les échanges dans le domaine des technologies militaires de pointe constituent pour le Royaume-Uni des atouts non négligeables et ne pourraient être aisément partagés avec d'autres partenaires.
2 – Vers une "nouvelle Entente cordiale" ?
Les événements récents pourraient néanmoins modifier ces données et ces calculs. La guerre en Irak a démontré au Royaume-Uni le danger d'un alignement trop inconditionnel sur les Etats-Unis. En même temps, la crise diplomatique du printemps 2003, au sein de l'Union européenne et au Conseil de Sécurité de l'ONU, a mis en évidence le coût potentiellement très élevé d'une rupture franco-britannique pour la diplomatie et les intérêts britanniques. La volonté de tout faire désormais pour éviter la réédition d'un tel scénario a conduit le Royaume-Uni, dès la fin 2003, à s'éloigner des Etats-Unis et à se joindre aux négociations initiées par la France et l'Allemagne au sujet du programme nucléaire iranien. Alors que le successeur de Tony Blair, vraisemblablement Gordon Brown, devra tirer les conséquences de l'échec britannique en Irak et s'attacher à rétablir l'influence britannique sur la scène européenne, la pérennisation du partenariat anglo-franco-allemand, au-delà de la question iranienne, apparaît comme une solution évidente, à la fois simple et potentiellement décisive. En raison de sa légitimité incontestée sur la scène intérieure et du crédit que lui ont valu ses principaux thèmes de campagne sur la scène européenne, Nicolas Sarkozy se trouve dans une position idéale pour suggérer cette démarche à ses deux principaux partenaires, tout en assurant aux autres membres de l'Union qu'ils ne seront exclus d'aucune délibération future concernant de nouvelles initiatives communes de Berlin, Londres et Paris sur la scène internationale.
En dépit des difficultés à prévoir, les conditions d'un rapprochement franco-britannique sont envisageables. La politique européenne récente a été marquée par deux événements majeurs : la décision du Royaume-Uni de soutenir l'invasion américaine de l'Irak sans consultation préalable de ses partenaires européens ; le rejet par la France du projet de traité constitutionnel, sans que ce rejet s'accompagne, jusqu'à une date récente, d'une proposition alternative crédible. Ces deux exemples mettent en évidence les conditions fondamentales d'une relance européenne. Ayant pu constater à quel point ces deux décisions avaient nui à leur pays respectif, pour chacun des successeurs de Jacques Chirac et de Tony Blair, une partie de la solution se trouve de l'autre côté de la Manche. C'est en acceptant de s'entraider que le Royaume-Uni et la France parviendront à rétablir leurs positions respectives sur les scènes européenne et internationale.
Les projets d'action conjoints entre la France et le Royaume-Uni sur la scène internationale ne manquent pas : outre la consolidation de l'Europe de la défense et des dispositifs européens de gestion des crises internationales, la lutte contre le réchauffement climatique et l'aide aux pays africains constituent, dans l'immédiat, les thèmes de rapprochement les plus prometteurs. Pourraient venir ensuite, en conjonction avec l'Allemagne, une politique européenne commune vis-à-vis de la Russie et des questions énergétiques. Enfin, à partir de l'expérience accumulée lors des négociations avec l'Iran, une démarche et une vision communes vis-à-vis des différentes crises du Proche-Orient pourraient émerger de manière progressive, concernant en particulier l'Irak après le retrait américain, l'Afghanistan et le conflit israélo-palestinien. Il resterait à convaincre les Etats-Unis, désormais affaiblis et en quête d'alliés, à se joindre à ces démarches européennes – une perspective envisageable après l'élection présidentielle de novembre 2008.
Une entente franco-britannique marquerait l'émergence véritable de l'Union européenne sur la scène internationale et répondrait aux intérêts des deux puissances. A deux conditions néanmoins: que la France ne cherche pas à continuer à faire de l'Union une projection d'elle-même "en grand" et qu'elle réaffirme sa volonté de voir la diplomatie européenne, même autonome, participer à la pérennisation du partenariat transatlantique. Ces deux concessions pourraient suffire à convaincre le Royaume-Uni de reconstruire sa politique extérieure autour d'un partenariat avec la France.
Conclusion
Dans le contexte de mondialisation des enjeux de sécurité, seule l'échelle de l'Union élargie peut permettre aux Etats européens de continuer d'exercer une influence sur la scène internationale. Dans cette perspective générale, la France, du fait de son histoire, de sa géographie, de ses caractéristiques diplomatiques et stratégiques, peut jouer un rôle dans la réalisation de ce projet et de ces objectifs, à condition qu'elle mette sa politique européenne au diapason de la réalité de l'Union et de l'évolution internationale, en particulier dans ses rapports avec les Etats-Unis et la Russie.
Si l'on s'accorde avec cette dernière remarque, cela doit conduire à un certain nombre d'inflexions de la politique européenne de la France. En particulier, il s'agit de promouvoir une relation plus lucide entre la France et l'Union européenne qui ne soit pas uniquement fondée sur un désir de projection, ce qui nourrit d'inévitables frustrations et désillusions. L'Union ne se construit pas comme un "jardin à la française" et sa réalité est celle de 27 Etats qui sont des partenaires les uns pour les autres et qui sont porteurs d'histoire et de vision parfois différentes. Ne pas prendre en compte ces réalités, et ne pas entamer cette réflexion, risque d'entraîner la prolongation d'un malaise latent qui empêcherait la France de jouer pleinement son rôle dans l'Union. C'est aussi sans doute une condition sine qua non pour rompre avec le doute que les Français nourrissent quant à leur avenir en Europe et dans le monde en mutation.
Les développements qui précèdent nous conduisent à conclure par une proposition qui pourrait s'inscrire dans le changement de contexte politique qui caractérise certains Etats membres. 10 ans après les accords de "Saint-Malo" et dans le contexte actuel de relance institutionnelle sous l'impulsion de l'Allemagne, il s'agirait de prendre l'initiative d'un consensus stratégique, porté par l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni, qui pourrait fournir la base d'une volonté partagée par le plus grand nombre possible d'Etats membres d'avancer dans certains domaines désormais incontournables : au-delà même des initiatives en matière diplomatique et militaire, il pourrait s'agir d'opérer des rapprochements dans les domaines de la politique de l'énergie, de la lutte contre le changement climatique, mais aussi de la politique d'aide au développement. C'est là une voie qui, mieux peut-être qu'aucune autre, permettrait en effet à la France de "revenir en Europe" tout en redonnant une finalité concrète à l'Union européenne.
Fondation Robert Schuman
lundi, mai 21, 2007
*Conseil Compétitivité: accord politique sur la Directive sur le crédit à la consommation.*
*** Aujourd´hui, le Conseil Compétitivité s´est mis d´accord sur une nouvelle
directive sur le crédit à la consommation.
"Cet accord apporte aux consommatrices et consommateurs en Europe de vraies
avantages pratiques. A l´avenir, par exemple, une vraie comparaison des
différentes offres de crédit sera possible à l´échelle européenne: Les offreurs
doivent respecter des règles de transparence uniformes et le taux annuel
effectif global sera calculé selon des critères uniformes", a précisé la
Ministre fédérale de la Justice, Madame Brigitte Zypries, à Bruxelles.
L´objectif de la directive consiste à améliorer la protection des consommateurs
à l´échelle européenne en assurant plus de transparence.
La nouvelle directive suit, pour l´essentiel, le principe de l´harmonisation
globale; elle comporte, par conséquent, des préalables définitifs pour la
législation des États membres. A l´avenir, les crédits à découvert et les
crédits consacrés à la rénovation d´un immeuble (à la différence des crédits
garantis par un bien immobilier ou ceux destinés à l´acquisition de terrains ou
d´immeubles) seront également intégrés dans la directive pour éviter toute
distorsion de concurrence entre les différentes formes de crédit.
Contenu essentiel de la directive:
-en matière de publicité: Un prêteur faisant la publicité pour un taux
d´intérêt doit fournir des informations complémentaires aux conditions de crédit
(montant maximal, charges, taux annuel effectif global);
-concernant des informations précontractuelles: Avant de conclure un contrat de
crédit le consommateur doit obtenir les informations de base sur le crédit au
moyen d´un formulaire uniforme à l´échelle européenne (information européenne
standardisée sur le crédit à la consommation);
-concernant les informations que les contrats de crédit doivent contenir;
-concernant le droit de rétractation: Jusqu´à présent, le droit du consommateur
à la rétractation du contrat de crédit dans un délai de 14 jours n´existait
qu´en Allemagne et certains autres États membres. A l´avenir, le droit de
rétractation s´applique dans toute l´Europe;
-concernant le remboursement anticipé: Le projet limite les pénalités de
remboursement anticipé pouvant être réclamée par le prêteur en cas de
remboursement anticipé;
-en matière du calcul uniforme du taux annuel effectif global.
En même temps, la nouvelle directive sur le crédit à la consommation a pour
objectif d´approfondir le marché intérieur européen et de renforcer la
protection des consommateurs. Ainsi, l´"information européenne standardisée sur
le crédit à la consommation" aide le citoyen à procéder partout en Europe à la
recherche d´offres favorables, même s´il ne maîtrise pas suffisamment la langue
du pays en question. Les préalables relatifs aux informations précontractuelles
et contractuelles et au calcul du taux annuel effectif global visent à interdire
des pratiques douteuses cherchant à obnubiler le coût effectif du crédit. Par
exemple, lorsqu´un crédit, d´apparence avantageux, est lié à une assurance trop
chère portant sur le solde restant dû. En effet, la nouvelle version de la
directive prévoit d´ajouter au coût du crédit les coûts de ces assurances.
"Bien entendu, la plupart des consommatrices et des consommateurs continuera à
demander des prêts aux banques et caisses d´épargne situées non loin de chez
eux, en tout cas dans leur propre pays. Or, la directive facilitera au nombre
croissant des citoyens mobiles ainsi qu´aux utilisateurs du Internet Banking de
passer outre les frontières des marchés de crédit nationaux. Il est absolument
normal pour nous d´acheter des marchandises provenant du monde entier. Pour
quelle raison donc le crédit contracté à cet effet ne devrait-il pas provenir
d´un autre État membre de l´Union européenne? Un défi est désormais lancé aux
banques et caisses d´épargne pour acquérir la confiance nécessaire des
consommateurs d´autres États membres", a dit la Ministre fédérale de la Justice,
Madame Brigitte Zypries.
Maintenant la directive requiert encore l´accord du Parlement européen; après
son adoption elle doit être transposée, dans les deux ans qui suivent, en droit
national des États membres.
UE
directive sur le crédit à la consommation.
"Cet accord apporte aux consommatrices et consommateurs en Europe de vraies
avantages pratiques. A l´avenir, par exemple, une vraie comparaison des
différentes offres de crédit sera possible à l´échelle européenne: Les offreurs
doivent respecter des règles de transparence uniformes et le taux annuel
effectif global sera calculé selon des critères uniformes", a précisé la
Ministre fédérale de la Justice, Madame Brigitte Zypries, à Bruxelles.
L´objectif de la directive consiste à améliorer la protection des consommateurs
à l´échelle européenne en assurant plus de transparence.
La nouvelle directive suit, pour l´essentiel, le principe de l´harmonisation
globale; elle comporte, par conséquent, des préalables définitifs pour la
législation des États membres. A l´avenir, les crédits à découvert et les
crédits consacrés à la rénovation d´un immeuble (à la différence des crédits
garantis par un bien immobilier ou ceux destinés à l´acquisition de terrains ou
d´immeubles) seront également intégrés dans la directive pour éviter toute
distorsion de concurrence entre les différentes formes de crédit.
Contenu essentiel de la directive:
-en matière de publicité: Un prêteur faisant la publicité pour un taux
d´intérêt doit fournir des informations complémentaires aux conditions de crédit
(montant maximal, charges, taux annuel effectif global);
-concernant des informations précontractuelles: Avant de conclure un contrat de
crédit le consommateur doit obtenir les informations de base sur le crédit au
moyen d´un formulaire uniforme à l´échelle européenne (information européenne
standardisée sur le crédit à la consommation);
-concernant les informations que les contrats de crédit doivent contenir;
-concernant le droit de rétractation: Jusqu´à présent, le droit du consommateur
à la rétractation du contrat de crédit dans un délai de 14 jours n´existait
qu´en Allemagne et certains autres États membres. A l´avenir, le droit de
rétractation s´applique dans toute l´Europe;
-concernant le remboursement anticipé: Le projet limite les pénalités de
remboursement anticipé pouvant être réclamée par le prêteur en cas de
remboursement anticipé;
-en matière du calcul uniforme du taux annuel effectif global.
En même temps, la nouvelle directive sur le crédit à la consommation a pour
objectif d´approfondir le marché intérieur européen et de renforcer la
protection des consommateurs. Ainsi, l´"information européenne standardisée sur
le crédit à la consommation" aide le citoyen à procéder partout en Europe à la
recherche d´offres favorables, même s´il ne maîtrise pas suffisamment la langue
du pays en question. Les préalables relatifs aux informations précontractuelles
et contractuelles et au calcul du taux annuel effectif global visent à interdire
des pratiques douteuses cherchant à obnubiler le coût effectif du crédit. Par
exemple, lorsqu´un crédit, d´apparence avantageux, est lié à une assurance trop
chère portant sur le solde restant dû. En effet, la nouvelle version de la
directive prévoit d´ajouter au coût du crédit les coûts de ces assurances.
"Bien entendu, la plupart des consommatrices et des consommateurs continuera à
demander des prêts aux banques et caisses d´épargne situées non loin de chez
eux, en tout cas dans leur propre pays. Or, la directive facilitera au nombre
croissant des citoyens mobiles ainsi qu´aux utilisateurs du Internet Banking de
passer outre les frontières des marchés de crédit nationaux. Il est absolument
normal pour nous d´acheter des marchandises provenant du monde entier. Pour
quelle raison donc le crédit contracté à cet effet ne devrait-il pas provenir
d´un autre État membre de l´Union européenne? Un défi est désormais lancé aux
banques et caisses d´épargne pour acquérir la confiance nécessaire des
consommateurs d´autres États membres", a dit la Ministre fédérale de la Justice,
Madame Brigitte Zypries.
Maintenant la directive requiert encore l´accord du Parlement européen; après
son adoption elle doit être transposée, dans les deux ans qui suivent, en droit
national des États membres.
UE
*La première réunion du groupe consultatif de haut niveau sur l'avenir de la politique intérieure européenne*
*** Groupe consultatif de haut niveau se réunit pour la première fois en vue de
délibérer sur la conception de la politique intérieure européenne d'après 2010
Sur invitation du ministre fédéral de l´Intérieur, Dr. Wolfgang Schäuble, a eu
lieu - les 20 et 21 mai à Eltville (Hesse) - la première réunion du groupe
consultatif de haut niveau sur l'avenir de la politique intérieure européenne
(groupe sur l´avenir), dont l'institution avait été proposée par la présidence
allemande du Conseil lors de la réunion informelle des ministres des Affaires
intérieures de Dresde début janvier.
Ce groupe se compose du vice-président de la Commission européenne Franco
Frattini, des six ministres de l´Intérieur du trio présidentiel actuel
(Allemagne, Portugal, Slovénie) et suivant (France, République Tchèque, Suède),
d´un représentant du trio présidentiel succédant à ce dernier (donc de
l´Espagne, de la Belgique ou de la Hongrie), ainsi que, en tant que de besoin,
d´experts de différents Etats membres.
Le groupe aura vocation à élaborer des propositions sur une future conception de
la politique intérieure européenne à partir de 2010, lorsque le programme de La
Haye aura donc touché à son terme, sur les possibilités d´augmenter l´efficacité
du travail du Conseil, ainsi que sur l'amélioration ou la simplification des
réglementations européennes existantes. En outre, il est prévu que le groupe
soit saisi, à un niveau politique, de la question de savoir dans quels domaines
il conviendrait d´intensifier la coopération au niveau de l´UE, et dans lesquels
il conviendrait plutôt, au contraire, d´accorder des marges de manoeuvre aux
Etats membres.L'idée est d´ainsi rendre la politique intérieure européenne plus
efficace, plus compréhensible et plus proche des citoyens.Par contre, il a été
explicitement prévu que le groupe ne sera pas saisi de questions portant sur le
droit primaire, la prise de décisions ou d´autres points susceptibles de toucher
à la suite réservée au traité établissant une Constitution pour l'Europe. Dans
un rapport, le groupe devra formuler des recommandations censées servir de base
à la proposition que la Commission aura à présenter pour un programme succédant
à celui de La Haye.
Le ministre, Dr. Schäuble, a déclaré à Eltville :
« Nous comptons donner des impulsions pour l´avenir de la politique intérieure
européenne. Le programme de La Haye touche à son terme en 2009.C´est au plus
tard à ce moment-là que nous aurons besoin d´un nouveau programme qui revoie les
priorités de la politique intérieure européenne en vue des enjeux nouveaux, et
qui les actualise.Nous voulons lancer ce débat sous la présidence allemande. En
2007 et 2008, l´occasion s´offrira de mener un débat d´orientation sur les
grandes lignes de la future politique intérieure européenne, en amont des
négociations proprement dites sur le programme pluriannuel. »
Depuis 2004, les objectifs et orientations de la politique intérieure européenne
sont réglementés dans le « Programme de La Haye visant à renforcer la liberté,
la sécurité et la justice dans l'Union européenne ».Le programme de La Haye
touche à son terme en 2009.
Lors de leur première réunion à Eltville qui fut constitutive, les ministres et
le vice-président M. Frattini ont notamment discuté des pistes permettant de
développer l´agence européenne de gestion des frontières FRONTEX, la gestion
commune des frontières et des visas au niveau de Schengen ainsi que la
coopération avec des Etats tiers en matière de polices aux frontières.
Le ministre Schäuble : « La libre circulation des personnes et des marchandises
ainsi que la force économique de l´Europe et sa stabilité démocratique ont en
même eu pour effet que l´UE est devenue la cible de la migration illégale, du
crime organisé, du trafic illicite international de drogues, mais aussi du
terrorisme d´inspiration islamiste - et ce notamment par rapport à ses voisins
de l'Est et du Sud. Par conséquent - et malgré les instruments existants qui
sont en permanente adaptation, tels que le système d'information Schengen, le
traité de Prüm relatif à l´approfondissement de la coopération transfrontalière
de police, Europol ou les réglementations communes sur les visas - nous sommes
tenus de réfléchir à la bonne manière de développer et d´adapter aux futurs
défis les mécanismes et stratégies qui existent depuis la mise en place du
régime Schengen.C´est à ce propos que nous avons entamé des premières
discussions aujourd´hui.Ce sujet se reflétera dans le rapport final du groupe
qui est censé être présenté dès le second semestre 2008 et servir de base à la
Commission pour sa proposition d´un programme succédant à celui de La Haye. »
La deuxième réunion du groupe sur l´avenir aura également sous présidence
allemande du Conseil, le 25 juin prochain à Bruxelles. Cette réunion aura
vocation à se concentrer sur la fusion de la sécurité intérieure et
extérieure.Dans cette optique, les discussions prévues porteront sur les sujets
suivants : les principes généraux du droit dans les domaines du terrorisme et de
la sécurité, l´élargissement de la coopération avec des Etats tiers en matière
sécuritaire ainsi qu'une approche globale relative à une meilleure coordination
du déploiement de forces militaires, policières et de protection civile au sein
des missions de l'UE dans des Etats tiers.
Les travaux du groupe sur l´avenir devront être menés de manière transparente.
Tous les Etats membres sont invités à nourrir le débat.Les sites Internet de la
Commission (vice-président Frattini) et du ministère fédéral de l´Intérieur
devront régulièrement faire état de l'avancement du débat.Les ministres chargés
de l´Intérieur seront également informés par le groupe, à un rythme régulier et
sous forme adéquate, du déroulement des discussions. L´institution du groupe sur
l´avenir figurait parmi les objectifs principaux de la présidence allemande du
Conseil de l´UE dans le domaine des affaires intérieures.
UE
délibérer sur la conception de la politique intérieure européenne d'après 2010
Sur invitation du ministre fédéral de l´Intérieur, Dr. Wolfgang Schäuble, a eu
lieu - les 20 et 21 mai à Eltville (Hesse) - la première réunion du groupe
consultatif de haut niveau sur l'avenir de la politique intérieure européenne
(groupe sur l´avenir), dont l'institution avait été proposée par la présidence
allemande du Conseil lors de la réunion informelle des ministres des Affaires
intérieures de Dresde début janvier.
Ce groupe se compose du vice-président de la Commission européenne Franco
Frattini, des six ministres de l´Intérieur du trio présidentiel actuel
(Allemagne, Portugal, Slovénie) et suivant (France, République Tchèque, Suède),
d´un représentant du trio présidentiel succédant à ce dernier (donc de
l´Espagne, de la Belgique ou de la Hongrie), ainsi que, en tant que de besoin,
d´experts de différents Etats membres.
Le groupe aura vocation à élaborer des propositions sur une future conception de
la politique intérieure européenne à partir de 2010, lorsque le programme de La
Haye aura donc touché à son terme, sur les possibilités d´augmenter l´efficacité
du travail du Conseil, ainsi que sur l'amélioration ou la simplification des
réglementations européennes existantes. En outre, il est prévu que le groupe
soit saisi, à un niveau politique, de la question de savoir dans quels domaines
il conviendrait d´intensifier la coopération au niveau de l´UE, et dans lesquels
il conviendrait plutôt, au contraire, d´accorder des marges de manoeuvre aux
Etats membres.L'idée est d´ainsi rendre la politique intérieure européenne plus
efficace, plus compréhensible et plus proche des citoyens.Par contre, il a été
explicitement prévu que le groupe ne sera pas saisi de questions portant sur le
droit primaire, la prise de décisions ou d´autres points susceptibles de toucher
à la suite réservée au traité établissant une Constitution pour l'Europe. Dans
un rapport, le groupe devra formuler des recommandations censées servir de base
à la proposition que la Commission aura à présenter pour un programme succédant
à celui de La Haye.
Le ministre, Dr. Schäuble, a déclaré à Eltville :
« Nous comptons donner des impulsions pour l´avenir de la politique intérieure
européenne. Le programme de La Haye touche à son terme en 2009.C´est au plus
tard à ce moment-là que nous aurons besoin d´un nouveau programme qui revoie les
priorités de la politique intérieure européenne en vue des enjeux nouveaux, et
qui les actualise.Nous voulons lancer ce débat sous la présidence allemande. En
2007 et 2008, l´occasion s´offrira de mener un débat d´orientation sur les
grandes lignes de la future politique intérieure européenne, en amont des
négociations proprement dites sur le programme pluriannuel. »
Depuis 2004, les objectifs et orientations de la politique intérieure européenne
sont réglementés dans le « Programme de La Haye visant à renforcer la liberté,
la sécurité et la justice dans l'Union européenne ».Le programme de La Haye
touche à son terme en 2009.
Lors de leur première réunion à Eltville qui fut constitutive, les ministres et
le vice-président M. Frattini ont notamment discuté des pistes permettant de
développer l´agence européenne de gestion des frontières FRONTEX, la gestion
commune des frontières et des visas au niveau de Schengen ainsi que la
coopération avec des Etats tiers en matière de polices aux frontières.
Le ministre Schäuble : « La libre circulation des personnes et des marchandises
ainsi que la force économique de l´Europe et sa stabilité démocratique ont en
même eu pour effet que l´UE est devenue la cible de la migration illégale, du
crime organisé, du trafic illicite international de drogues, mais aussi du
terrorisme d´inspiration islamiste - et ce notamment par rapport à ses voisins
de l'Est et du Sud. Par conséquent - et malgré les instruments existants qui
sont en permanente adaptation, tels que le système d'information Schengen, le
traité de Prüm relatif à l´approfondissement de la coopération transfrontalière
de police, Europol ou les réglementations communes sur les visas - nous sommes
tenus de réfléchir à la bonne manière de développer et d´adapter aux futurs
défis les mécanismes et stratégies qui existent depuis la mise en place du
régime Schengen.C´est à ce propos que nous avons entamé des premières
discussions aujourd´hui.Ce sujet se reflétera dans le rapport final du groupe
qui est censé être présenté dès le second semestre 2008 et servir de base à la
Commission pour sa proposition d´un programme succédant à celui de La Haye. »
La deuxième réunion du groupe sur l´avenir aura également sous présidence
allemande du Conseil, le 25 juin prochain à Bruxelles. Cette réunion aura
vocation à se concentrer sur la fusion de la sécurité intérieure et
extérieure.Dans cette optique, les discussions prévues porteront sur les sujets
suivants : les principes généraux du droit dans les domaines du terrorisme et de
la sécurité, l´élargissement de la coopération avec des Etats tiers en matière
sécuritaire ainsi qu'une approche globale relative à une meilleure coordination
du déploiement de forces militaires, policières et de protection civile au sein
des missions de l'UE dans des Etats tiers.
Les travaux du groupe sur l´avenir devront être menés de manière transparente.
Tous les Etats membres sont invités à nourrir le débat.Les sites Internet de la
Commission (vice-président Frattini) et du ministère fédéral de l´Intérieur
devront régulièrement faire état de l'avancement du débat.Les ministres chargés
de l´Intérieur seront également informés par le groupe, à un rythme régulier et
sous forme adéquate, du déroulement des discussions. L´institution du groupe sur
l´avenir figurait parmi les objectifs principaux de la présidence allemande du
Conseil de l´UE dans le domaine des affaires intérieures.
UE
dimanche, mai 20, 2007
*De la haute politique accompagnée de "vin et culture" : UE*
*** Réunion informelle des ministres de l’Agriculture de l’Union européenne à Mayence et dans le Rheingau :
Le président du Conseil « Agriculture et pêche », le ministre fédéral allemand Horst Seehofer, a invité ses collègues à une réunion informelle du 20 au 22 mai 2007 à Mayence et dans le Rheingau. Dans les prochains jours, près de 30 ministres européens de l’Agriculture sont attendus à Mayence et dans la région.
« Je voudrais poursuivre le débat mené sous les présidences autrichienne et finlandaise au sujet de l’avenir des zones rurales. C’est pourquoi j’ai placé le thème « Préserver les conditions de vie dans les régions européennes – promouvoir la diversité, la qualité et l'innovation » au cœur des consultations de notre réunion », a expliqué le ministre fédéral allemand Horst Seehofer. Et il a ajouté : « La traditionnelle réunion informelle des ministres de l’Agriculture de l’Union européenne est une des manifestations les plus importantes dans le cadre de ma présidence du Conseil « Agriculture » de l’UE. Je me réjouis de pouvoir aussi présenter à mes collègues quelques attractions culturelles de Mayence et du Rheingau. »
Pour les ministres, un programme varié a été élaboré sur le thème « Vin et culture » qui leur donnera tout autant l’occasion de se lancer dans des entretiens intensifs de spécialistes que de visiter des sites touristiques historiques.
Depuis le 1er janvier 2007, l’Allemagne assume la présidence du Conseil de l’Union européenne. C’est devenu une tradition d’organiser de telles réunions une fois au cours de chaque période de présidence dans le pays exerçant la présidence du Conseil de l’UE. Elles ont pour but de fixer les grandes lignes politiques et de soigner les « bonnes relations » entre les Etats membres dans un cadre informel. A côté des Etats membres, des délégations des pays candidats – la Croatie, la Macédoine et la Turquie – participeront également à la réunion à Mayence.
**********************************************
*** Informations supplémentaires de la Réunion informelle des ministres de
l'Agriculture sont maintenant disponible.
Lien ci-dessus!
UE
18.05.2007
mardi, mai 15, 2007
*Le Conseil Affaires générales et Relations extérieures (CAGRE) consacré à la politique de développement*
*** Le Conseil des ministres en charge du Développement se réunit à Bruxelles
Les thèmes principaux à l’ordre du jour sont les Accords de partenariat économique, la division du travail et le partenariat pour l’énergie avec l’Afrique
Le Conseil Affaires générales et Relations extérieures (CAGRE) consacré à la politique de développement débute aujourd’hui à Bruxelles. Sous l’égide de la ministre fédérale allemande du Développement, Heidemarie Wieczorek-Zeul, les ministres de l’UE en charge du Développement débattront des thèmes liés au développement jusqu’au 15 mai et adopteront des conclusions. Ce Conseil des ministres représente la plus importante rencontre pour la politique de développement de l’UE lors de la présidence allemande du Conseil de l’UE.
Les thèmes principaux relevant de la politique du développement à l’ordre du jour sont : le partenariat pour l’énergie global et durable avec l’Afrique qui doit être un élément essentiel de la nouvelle stratégie pour l’Afrique de l’UE ; la meilleure division du travail entre les Etats-membres et la Commission européenne ; la mise en œuvre des décisions de Monterrey relatives au financement du développement ; l’égalité entre les sexes ; empêcher la fuite du personnel de santé des pays en développement et lutter contre le VIH/Sida. Les autres points à l’ordre du jour sont aussi la conclusion en temps voulu des Accords de partenariat économique (APE) au service du développement avec les Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (Etats ACP) et l’aide liée au commerce.
Le CAGRE consacré à la politique de développement a été préparé lors de la Rencontre informelle des ministres du Développement de l’UE qui s’est tenue les 12 et 13 mars 2007. Des délibérations intenses y ont été menées au sujet des positions de l’Union européenne dans le processus de négociation en cours des Accords de partenariat économique avec les Etats ACP.
Les conclusions du Conseil, le document final du Conseil des ministres, seront présentées à Bruxelles mardi 15 mai à 15h30, lors d’une conférence de presse.
UE
Les thèmes principaux à l’ordre du jour sont les Accords de partenariat économique, la division du travail et le partenariat pour l’énergie avec l’Afrique
Le Conseil Affaires générales et Relations extérieures (CAGRE) consacré à la politique de développement débute aujourd’hui à Bruxelles. Sous l’égide de la ministre fédérale allemande du Développement, Heidemarie Wieczorek-Zeul, les ministres de l’UE en charge du Développement débattront des thèmes liés au développement jusqu’au 15 mai et adopteront des conclusions. Ce Conseil des ministres représente la plus importante rencontre pour la politique de développement de l’UE lors de la présidence allemande du Conseil de l’UE.
Les thèmes principaux relevant de la politique du développement à l’ordre du jour sont : le partenariat pour l’énergie global et durable avec l’Afrique qui doit être un élément essentiel de la nouvelle stratégie pour l’Afrique de l’UE ; la meilleure division du travail entre les Etats-membres et la Commission européenne ; la mise en œuvre des décisions de Monterrey relatives au financement du développement ; l’égalité entre les sexes ; empêcher la fuite du personnel de santé des pays en développement et lutter contre le VIH/Sida. Les autres points à l’ordre du jour sont aussi la conclusion en temps voulu des Accords de partenariat économique (APE) au service du développement avec les Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (Etats ACP) et l’aide liée au commerce.
Le CAGRE consacré à la politique de développement a été préparé lors de la Rencontre informelle des ministres du Développement de l’UE qui s’est tenue les 12 et 13 mars 2007. Des délibérations intenses y ont été menées au sujet des positions de l’Union européenne dans le processus de négociation en cours des Accords de partenariat économique avec les Etats ACP.
Les conclusions du Conseil, le document final du Conseil des ministres, seront présentées à Bruxelles mardi 15 mai à 15h30, lors d’une conférence de presse.
UE
samedi, mai 12, 2007
*Les critiques se multiplient contre l'euro fort*
*** L'arrivée au palais de l'Elysée de Nicolas Sarkozy, adversaire de l'euro fort, va-t-elle changer la donne monétaire en Europe ? La devise européenne, qui avait atteint un sommet historique face au billet vert à 1, 3682 dollar le 27 avril, s'est nettement affaiblie depuis quelques jours. Elle est descendue jeudi 10 mai à 1,3482 dollar.
Parallèlement, les langues se délient pour dénoncer les inconvénients d'un euro trop vigoureux. Jeudi, le coprésident exécutif allemand d'EADS, Thomas Enders, a laissé entendre qu'une nouvelle appréciation de l'euro pourrait nécessiter de nouvelles mesures de restructuration chez l'avionneur européen Airbus. "Il n'est un secret pour personne" que le programme "Power 8" est basé sur un euro à environ 1,35 dollar et, en cas de nouvelle appréciation de la monnaie unique vers 1,40 dollar, "il va falloir prendre des mesures supplémentaires", a-t-il précisé.
Bernard Arnault, le PDG de LVMH, a confié son espoir de voir l'élection de M. Sarkozy influer sur la politique monétaire européenne, alors que l'euro fort pénalise son groupe. "Je ne sais pas si on va réussir à faire en sorte que la Banque centrale européenne (BCE) devienne plus attentive à la force de l'euro et à la croissance de la France. Peut-être qu'avec la nouvelle donne politique cela aura une influence, je l'espère", a-t-il précisé lors de l'assemblée générale des actionnaires de LVMH. "On est la seule région du monde à ne pas utiliser la monnaie comme une arme économique", a-t-il enfin regretté.
Durant la campagne électorale, le candidat de l'UMP avait fustigé à de nombreuses reprises la politique d'euro fort. "Une monnaie trop chère, c'est un inconvénient, ce n'est pas un atout", avait-il ainsi lancé fin mars. Il avait promis, en cas de victoire à l'élection présidentielle, de "déclencher une offensive diplomatique" pour affaiblir l'euro. "Je demande qu'on puisse faire avec la monnaie unique ce que les Américains font avec le dollar, les Japonais avec le yen et les Chinois avec le yuan, a-t-il poursuivi. Est-ce trop demander que la BCE le fasse aussi en poussant l'euro à la baisse pour obtenir un cours de change plus raisonnable ?"
Plus récemment, M. Sarkozy s'est toutefois montré moins virulent, estimant notamment "vain de demander une réforme des statuts de la BCE que nous n'obtiendrons pas, parce que nous n'aurons jamais l'unanimité des pays européens sur ce point". Le président de l'institution monétaire, Jean-Claude Trichet, s'est félicité, jeudi, de ce changement de position du futur chef de l'Etat. "J'ai noté que les appels au changement de notre mandat ne sont plus une requête du nouveau président français", a-t-il déclaré lors de la conférence de presse qui s'est tenue, à Berlin, à l'issue du conseil des gouverneurs.
FAIRE PLIER LA BCE ?
M. Trichet a par ailleurs confirmé le scénario d'une hausse d'un quart de point du taux directeur de la BCE au mois de juin. Celui-ci passerait de 3,75 % à 4 %, avec pour conséquence de doper l'euro en le rendant plus rémunérateur.
M. Sarkozy tentera-t-il de faire plier M. Trichet pour empêcher un tel resserrement monétaire ? Les économistes n'y croient guère. Des tentatives de pression seraient mal accueillies par les Allemands, très attachés à l'indépendance de la Banque centrale.
Le nouveau président de la République pourrait en revanche tenter de convaincre ses partenaires européens de se déclarer ouvertement en faveur d'un euro plus faible, en laissant planer la menace d'interventions sur le marché des changes. Officiellement, la conduite de la politique de change n'est pas directement du ressort de la BCE, mais de celle des ministres des finances.
La position de M. Sarkozy hostile à l'euro fort ne paraît plus aussi isolée qu'il y a quelques semaines. Après être longtemps restés indifférents à la vigueur de la monnaie unique, des responsables européens commencent à s'inquiéter. "On a peur d'un euro qui serait trop fort" et des "incidences sur les exportations", a déclaré, mercredi, le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. "C'est certain, la devise européenne peut, si elle continue à grimper, affaiblir les exportations", a-t-il ajouté.
C'est déjà le cas en Allemagne, premier exportateur mondial. Selon les données publiées mardi, les exportations y ont reculé de 0,7 % au 1er trimestre 2007 par rapport au 4e trimestre 2006. Sur un an, elles n'ont progressé que de 8,1 %, contre des rythmes supérieurs à 10 % auparavant.
Pierre-Antoine Delhommais
Article paru dans l'édition du 12.05.07.
LE MONDE
vendredi, mai 11, 2007
*** Tony Blair ne regrette rien ***
*** Le Premier ministre britannnique a annoncé qu'il quitterait le pouvoir le 27 juin. La chroniqueuse du Guardian, Polly Toynbee, voit dans son discours le dernier show de l'homme qui a changé le pays.
Ça y est, il part ! Mais maintenant que le suspense est terminé, il est temps de regarder en arrière avec une nostalgie sélective : de mémoire d'homme, aucun homme politique n'aura pu faire une prestation de ce genre. Tony Blair est la quintessence de l'homme politique des temps modernes. Tous les regards sont désormais tournés vers l'avenir. Son successeur ne sera sans doute pas capable de faire des discours de ce genre, mais les gens apprécieront peut-être un peu de simplicité après des années de grandes envolées théâtrales. Blair lègue à son successeur un parti dont la popularité n'a jamais été aussi faible depuis vingt-cinq ans et un pays d'humeur amère dangereusement avide de nouveauté politique.
Avec courtoisie, Gordon Brown lui a rendu hommage. C'est à lui désormais de s'approprier la volonté de changement de l'opinion. Mais le discours de Blair, hier [10 mai], était une véritable célébration du vieil art de la rhétorique, adapté à notre époque en mal d'émotions. Ce discours ne restera pas dans les annales des grands discours, mais, entouré de ses plus fidèles admirateurs, Tony Blair a une dernière fois démontré sa dimension politique. Mobilisant tous ses talents scéniques en un savant dosage d'émotions et de sincérité, le grand crooner politique s'est alors lancé gorge serrée dans sa version de My Way.
Son "La main sur le cœur… J'ai fait ce que je pensais être bien pour le pays" a sans doute fait venir les larmes aux yeux de ces fans, mais a probablement donné la nausée à ses adversaires. Et ce faisant, le "gars bien" rebaptisé le menteur ["Bliar"] par ses ennemis a pris des risques. Des regrets ? Trop peu pour en citer [comme l'a chanté Sinatra]. Véritable tour de force pour ce grand modernisateur intimement persuadé que son destin était de lancer le pays dans le XXIe siècle. Ce qu'il a fait.
"Remontez à 1997. Pensez au passé. Pensez vraiment au passé. Pensez à votre propre niveau de vie et maintenant." En effet, cette décennie a été longue et a profondément transformé le jeune homme optimiste et soucieux de plaire qu'il était, en un homme grisonnant réaliste, indifférent et dur.
Oui, aurait-il pu ajouter. Revenez en arrière et prenez le temps de vous replonger dans le monde de Margaret Thatcher, Norman Tebbit, Peter Lilley, John Redwood et Bill Cash. Souvenez-vous des baisses d'impôts pour les riches, du chômage de masse et de l'augmentation du nombre d'enfants pauvres et des coupes dans les dépenses qui laissaient des trous dans les toits des écoles et des chariots dans les couloirs des hôpitaux. Pensez à la section 28 de la loi contre l'homosexualité et comparez-la avec les unions civiles d'aujourd'hui. Cela montre à quel point le gouvernement de Tony Blair a entraîné le pays sur une voie progressiste.
Ne vous méprenez pas, il laisse le pays dans un bien meilleur état qu'il ne l'avait trouvé en arrivant – et dans un bien meilleur état qu'il ne l'aurait été après dix ans de règne conservateur. La liste de ses erreurs et de ses échecs a beau être longue, nul ne peut nier qu'il a joué un rôle politique et changé les mentalités.
Polly Toynbee
The Guardian
Courrier International
*Photo :Tony Blair, 11 mai 2007
AFP
*L'article original*
Lien ci-dessous :
http://politics.guardian.co.uk/tonyblair/comment/0,,2077310,00.html
**************************
***** Tony Blair félicite Nicolas Sarkozy (en français) *****
*Vidéo : Lien ci-dessus!
*Coopération renforcée des ministres de l'UE en charge de l'intégration*
*** Coopération désormais étendue au dialogue interculturel :
Sous présidence du ministre fédéral de l'Intérieur, Dr. Wolfgang Schäuble, les
ministres de l'Union européenne en charge de l'intégration et leurs délégations
ainsi que le vice-président de la Commission européenne, M. Franco Frattini,
sont convenus, à l'occasion de leur réunion informelle de Potsdam, d'une
coopération renforcée en matière d'intégration. En outre, les ministres
responsables du dialogue interculturel se sont mis d'accord pour approfondir
leur coopération également dans le domaine du dialogue interculturel.
Le ministre fédéral de l'Intérieur, dDr. Wolfgang Schäuble, a dressé un bilan
positif de cette réunion :
"Dans ce monde globalisé qu'est le nôtre, la migration et l'intégration
appartiennent désormais au vécu quotidien. Le phénomène des grands flux
migratoires continus ainsi que les questions y afférentes nous accompagneront à
long terme. Si nous voulons éviter que la migration vienne troubler la tolérance
intérieure et la stabilité de nos ordres libéraux, nous sommes appelés à faire
réussir l'intégration de ceux qui souhaitent s'installer chez nous. Cette grande
tâche ne revient non seulement à la scène politique, mais également aux sociétés
libérales dans leur ensemble. L'intégration de migrants est, certes, en premier
lieu une tâche nationale. Or, ces questions nous occupent de plus en plus
également au niveau européen. Dans ce contexte, les problèmes auxquels se voient
confrontés les pays de l'Union européenne sont pour la plupart les mêmes. La
migration d'immigrants à laquelle nous assistons actuellement en Europe se fait
souvent sans égard des barrières culturelles et n'est pas ciblée sur une
destination spécifique. La politique de l'intégration a pour tâche d'empêcher
que la diversité résultant de la migration divise la société. Nous devons éviter
toute solution hâtive à l'apparence trompeuse. En poursuivant notre objectif,
nous avons besoin d'un bon sens de pragmatisme et de réalisme ainsi que d'un
esprit déterminé. Le processus européen nous viendra en aide sur ce chemin.
Ce premier échange sur le dialogue interculturel avec mes homologues européens
s'est avéré très fructueux.
De nombreux Etats membres ont lancé un dialogue, notamment avec des
représentants des communautés musulmanes. Nous avons constaté que, partout en
Europe, nous sommes confrontés à des enjeux comparables. Des personnes
d'origines, d'appartenances religieuses et de cultures différentes vivent
ensemble dans un espace restreint, et il s'agit d'améliorer leur vie commune -
que ce soit à l'école, dans l'espace public ou au travail."
Le résumé fait par la présidence allemande aura vocation à servir de base aux
conclusions du prochain Conseil des ministres de la Justice et des Affaires
Intérieures qui se tiendra les 12 et 13 juin prochains à Luxembourg.
Les ministres ont affirmé d'un commun accord que le succès de la politique
d'intégration conditionne les immigrations futures. Mais l'intégration est un
"processus à double sens ». D'une part, une intégration fructueuse dépend
fortement de la volonté des migrants de participer à la vie sociale et de faire
de leur pays d'accueil leur nouvelle patrie. Les migrants doivent donc
entreprendre eux-mêmes des efforts en vue de s'intégrer. Ils doivent surtout
apprendre la langue du pays d'accueil et accepter les conditions de vie et le
système de valeurs des sociétés d'accueil. D'autre part, il faut des sociétés
qui soient prêtes à accueillir des migrants, à les soutenir dans ce processus et
à promouvoir leur accès et leur participation au système éducatif, à l'emploi,
aux services publics, aux institutions politiques et aux médias. Les ministres
ont souligné la nécessité de disposer d'un système de valeurs homogène - qui est
en fin de compte garant, dans une société moderne, de la liberté de ses
citoyens.
La coopération européenne dans le domaine de l'intégration passe par la voie
d'un échange d'informations et d'expériences. A cet effet, il a été institué, au
niveau des experts, le groupe des Points de contact nationaux sur l'intégration.
Les ministres ont convenu d'élargir le rôle de ces points de contact nationaux.
Parmi les approches à étudier auprès des points de contact nationaux figurent la
participation et l'égalité des chances, notamment pour les migrants de la
deuxième et troisième génération en vue de familiariser les sociétés d'accueil
avec le phénomène de l'immigration continue. Les points de contact nationaux ont
été chargés :
de discuter et d'analyser les différentes approches à l'intégration qui font
actuellement l'objet des débats, en vue de constater à quel point celles-ci sont
susceptibles de contribuer au renforcement de la cohésion sociale et à une
meilleure participation de migrants à la vie sociale et politique ;
d'examiner en quoi le développement de modèles européens pour l'intégration des
migrants peut apporter une plus-value, et de tenir compte à cet égard
d'expériences faites au niveau national, p.ex. avec des cours de langue et de
civilisation ;
d'analyser quelles mesures communes seraient à même d'améliorer la perception de
l'immigration dans l'opinion publique et de sensibiliser l'attention des médias
et des institutions publiques à la diversité sociétale résultant des migrations
et
d'examiner quels seraient des programmes et approches à l'intégration qui
permettraient, non seulement dans les Etats membres, de contrer une ségrégation
et un auto-isolement.
Les ministres ont invité la Commission de faire état, lors de la prochaine
conférence ministérielle sur l'intégration qui devra se tenir en 2008, des
résultats obtenus sur ces points de coopération. Ce rapport devra servir de base
à la discussion sur la fixation des priorités pour l'avenir.
Les ministres se sont félicités de la publication, par la Commission, de la 2e
édition du "Manuel sur l'intégration » à l'intention des décideurs politiques et
des praticiens. Celui-ci résume les résultats issus de séminaires thématiques
que les Etats membres ont organisés et réalisés. A l'avenir aussi, ce genre de
séminaires aura vocation à offrir une plateforme européenne destinée à l'échange
d'idées. Considérant l'urgence et la dimension de la tâche que présente cet
enjeu de l'intégration des migrants, les ministres considèrent que l'échange
d'informations et d'expériences, tant entre eux qu'avec d'autres Etats dans le
monde entier, est de rigueur. Les idées qui en découlent offrent une précieuse
source d'inspiration pour leurs politiques nationales respectives.
Ce fut la première fois que les ministres en charge du dialogue interculturel se
sont s'échangés sur ce sujet. Leurs contributions ont montré que l'Europe
connaît une multitude d'approches différentes au dialogue alors que les enjeux
auxquels de nombreux Etats membres se voient confrontés sont comparables.
Jusqu'ici, le dialogue interculturel s'est fait, en premier lieu, au niveau
national.
UE
jeudi, mai 10, 2007
*Un élu de terrain au service du 15ème : Philippe GOUJON* Législatives 2007
*** Philippe Goujon
Candidat UMP - Paris (75) - 12e circonscription
*Philippe Goujon a été investi par le Conseil national de l'UMP*
Diplômé de Sciences-Po et titulaire d’une maîtrise de droit public, il s’est consacré très jeune à la vie publique, en militant dans le mouvement gaulliste étudiant. Il est élu pour la première fois en 1983 dans le 15ème arrondissement et fait son entrée au Conseil de Paris à 28 ans … il en est le benjamin.
Il sera chargé des relations avec le Parlement au cabinet d’Edouard BALLADUR, Ministre des Finances, entre 1986 et 1988. A partir de 1989, il est choisi par Jacques CHIRAC, Maire de Paris, pour succéder à Nicole de HAUTECLOCQUE dans les fonctions d’Adjoint chargé de la sécurité, dans lesquelles il sera renouvelé en 1995 par Jean TIBERI. Il s’attache alors plus particulièrement à traiter la délinquance au quotidien par un renforcement de la présence policière sur le terrain et la prévention des conduites à risques.
En 1993, suppléant d’Edouard BALLADUR, il le remplace comme député de la 12ème circonscription jusqu’en 1995 alors que celui-ci est Premier Ministre. Membre de la commission des lois, il intervient plus particulièrement dans les débats consacrés à la sécurité.
Au Conseil régional d’Ile de France, où il est élu en 1992 puis de nouveau en 1998, il préside la Commission de la sécurité qu’il contribue à mettre en place et siège aussi à la Commission des transports, où il intervient pour l’amélioration des conditions de circulation et dans les transports en commun, notamment dans le 15ème.
En 2001, il est élu Premier Maire adjoint du 15ème et Vice-Président du Conseil Général de Paris.
En 2002, il est premier Vice-Président du groupe UMP à l’Hôtel de Ville.
En avril 2003, il est élu Président de la Fédération UMP de Paris, puis réélu en 2006 à une majorité inégalée de 75% des voix. Nicolas SARKOZY lui confie la charge d’organiser les primaires qui conduiront à l’élection de Françoise de PANAFIEU comme candidate à la Mairie de Paris.
En septembre 2004, il conduit la liste UMP pour les élections sénatoriales. Sénateur de Paris, il siège à la Commission des lois et est rapporteur du budget de l’administration pénitentiaire. Il est déjà l’auteur d’un rapport remarqué sur les « délinquants dangereux atteints de troubles psychiatriques » et a été le rapporteur de la proposition de loi sur les violences dans les manifestations sportives. Il est membre du groupe d’amitié France – Liban.
Marié, père de deux filles, Alexandra et Emmanuelle, il est Lieutenant-Colonel de Gendarmerie de réserve et a été promu Chevalier dans l’ordre le la Légion d’Honneur le 31 mars 2002.
*********************************
LEGISLATIVES 2007
***Le projet***
*François Fillon, en charge de la coordination du projet législatif de l'UMP :
*Le projet en Chiffres*
Participation :
291 461 inscrits
145 923 votants, soit un taux de participation de 50,1%
*Résultats* :
97,6 % Oui
1,4% Non
1% Ne se prononce pas
*Le chiffrage du projet législatif en PDF :
http://viphttp.yacast.net/ump/projet-ump2007.pdf
** Voilà près de deux ans que le processus intellectuel est lancé au sein de l'UMP pour élaborer son projet. Ses principaux axes, amendés et adoptés lors de notre conseil national du 16 novembre, sont appelés à être soumis au vote des adhérents entre le 20 et 26 novembre. Le tout étant couronné le 25 et 26 novembre par un week end exceptionnel de 48 heures, mobilisant toutes nos fédérations.
- François Fillon
*Un travail collectif*
Le projet de l'UMP pour 2007 est le résultat d'un travail collectif qui a associé pendant plus de 20 mois et au cours de 18 Conventions thématiques, plus de 750 experts de profils et d'opinions divers, 150 parlementaires, 21 790 participants et 360000 internautes.
Nos 280 propositions les plus importantes ont fait l'objet d'une grande Consultation nationale des adhérents qui a reçu près de 110 000 réponses.
Sur cette base, enrichie des nombreuses contributions des partis et mouvements associés, ainsi que celles des fédérations départementales et professionnelles de l'UMP, la Commission du projet présidée par François Fillon a proposé au Conseil national du 16 novembre dernier d'examiner un avant-projet pour les élections législatives de 2007.
A l'issue des débats, le Conseil national a voté l'adoption de 46 amendements et donné mandat à la Commission du projet de procéder à la rédaction d'finitive du texte, en intégrant ces amendements, en vue de sa ratification par l'ensemble des adhérents de l'UMP.
*Une approbation massive*
Le projet législatif de l'UMP, soumis au vote des adhérents du 20 au 26 au novembre, a été approuvé par 97,5% des voix. Cette approbation massive valide à la fois les orientations fortes adoptées au Conseil national mais aussi la méthode qui a été retenue.
*Le projet :
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*La nouvelle diplomatie de Sarkozy à l'épreuve*
*** Nicolas Sarkozy a suscité beaucoup d'attentes à l'étranger en annoncant une réorientation diplomatique. Les experts relativisent.
INQUIÉTUDE RUSSE, perplexité chinoise, craintes arabes, résignation turque et, à l'inverse, satisfaction américaine et empressement britannique : c'est peu dire que les orientations diplomatiques de Nicolas Sarkozy ont suscité dans le monde des réactions contrastées. Le décalage est net entre ces jugements portés à l'étranger, anticipant des évolutions de fond de la politique étrangère de la France, et l'analyse des experts parisiens qui, eux, sont plutôt portés à minimiser l'idée d'une « rupture » diplomatique.
Plutôt que de tabler sur une véritable réorientation de la politique étrangère, nombre de spécialistes français privilégient l'option réaliste en soulignant que la carte des « valeurs » brandie dès dimanche soir à la face du monde par le président élu devra nécessairement s'accommoder des réalités lourdes du terrain, des rapports de force internationaux et des intérêts économiques. En clair, selon ces mêmes spécialistes, les chambardements, anticipés par certains, redoutés par d'autres, seront forcément tempérés par le pragmatisme d'un nouveau venu sur la scène internationale, plus soucieux d'imprimer sa marque, notamment par rapport à son prédécesseur, que de sacrifier aux canons d'une « idéologie ».
Certes, « le discours de Nicolas Sarkozy contient des marqueurs idéologiques qui annoncent des réajustements substantiels, estime Bruno Tertrais, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Entre deux pôles, la stabilité et le réalisme d'une part, la démocratisation et l'idéalisme d'autre part, le curseur va être repositionné dans cette dernière direction ». Toutefois, relève ce même expert, « par rapport à la Chine et à la Russie, une éventuelle réorientation de nos relations n'irait pas de soi », compte tenu notamment des positions adoptées par nos principaux partenaires européens.
Embellie sur les relations transatlantiques
« Il y aura moins d'embrassades avec Vladimir Poutine et Hu Jintao, mais la France ne fera pas cavalier seul sur une ligne de plus grande fermeté », estime encore Bruno Tertrais. Le dossier énergétique constituera une préoccupation majeure du nouveau président et continuera à peser lourd dans les relations avec Moscou. « Autant l'affichage sur les valeurs risque de rester sans grandes conséquences, autant, dès qu'il s'agira des intérêts économiques, Nicolas Sarkozy aura le souci de promouvoir les intérêts français », juge François Géré, président de l'Institut français d'analyse stratégique. Pour lui, le prochain hôte de l'Élysée s'inscrit dans une « logique blairiste » et sera avant tout soucieux, comme le premier ministre britannique, d'infléchir ses engagements et ses alliances dans le sens de l'intérêt national.
Vis-à-vis de la Chine, « je ne vois pas Nicolas Sarkozy se poser en défenseur des droits du Tibet », relève encore François Géré. Pour lui, les relations avec Pékin seront avant tout dictées par le pragmatisme et la volonté de « faire peau neuve » après les années Chirac.
Les relations transatlantiques, sur lesquelles s'annonce l'embellie, pourraient elles aussi illustrer les limites des rééquilibrages voulus par Nicolas Sarkozy. Entre Jacques Chirac et George W. Bush, les affinités n'ont jamais été fortes, même avant la crise irakienne. « Les relations seront plus faciles avec Sarkozy, avec sans doute une moindre méfiance envers Paris », souligne Bruno Tertrais. Mais il met aussi le doigt sur deux obstacles sur lesquels la réconciliation risque de se heurter : l'apparente volonté de Nicolas Sarkozy de revoir le dispositif français en Afghanistan, ce qui n'aurait guère l'heure de plaire aux Américains, tout comme le fort engagement pris dimanche par le président élu sur Kyoto et les gaz à effet de serre.
Aucun infléchissement fondamental n'est à attendre avec les États-Unis avant l'élection présidentielle de 2008 dans ce pays. « Sarkozy va assister à la fin de l'ère Bush et se gardera bien de tout engagement qui nuirait à ses relations avec un futur président démocrate », analyse François Géré.
La gestion de la crise iranienne s'inscrira dans la même épure. « On va assister à une reconnexion entre l'Élysée et le Quai d'Orsay qui était sur une ligne plus « dure », prédit Bruno Tertrais. « Mais sur le fond, ajoute-t-il, l'ajustement restera modeste et l'élection de Sarkozy ne va pas changer la donne. » Des sanctions hors ONU à l'encontre de l'Iran pourraient se profiler plus nettement. Mais « il n'y aura pas d'américanisation de nos positions », estime Bruno Tertrais.
ALAIN BARLUET.
Publié le 10 mai 2007
Le Figaro
*Photo : Hewitt/AP
INQUIÉTUDE RUSSE, perplexité chinoise, craintes arabes, résignation turque et, à l'inverse, satisfaction américaine et empressement britannique : c'est peu dire que les orientations diplomatiques de Nicolas Sarkozy ont suscité dans le monde des réactions contrastées. Le décalage est net entre ces jugements portés à l'étranger, anticipant des évolutions de fond de la politique étrangère de la France, et l'analyse des experts parisiens qui, eux, sont plutôt portés à minimiser l'idée d'une « rupture » diplomatique.
Plutôt que de tabler sur une véritable réorientation de la politique étrangère, nombre de spécialistes français privilégient l'option réaliste en soulignant que la carte des « valeurs » brandie dès dimanche soir à la face du monde par le président élu devra nécessairement s'accommoder des réalités lourdes du terrain, des rapports de force internationaux et des intérêts économiques. En clair, selon ces mêmes spécialistes, les chambardements, anticipés par certains, redoutés par d'autres, seront forcément tempérés par le pragmatisme d'un nouveau venu sur la scène internationale, plus soucieux d'imprimer sa marque, notamment par rapport à son prédécesseur, que de sacrifier aux canons d'une « idéologie ».
Certes, « le discours de Nicolas Sarkozy contient des marqueurs idéologiques qui annoncent des réajustements substantiels, estime Bruno Tertrais, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Entre deux pôles, la stabilité et le réalisme d'une part, la démocratisation et l'idéalisme d'autre part, le curseur va être repositionné dans cette dernière direction ». Toutefois, relève ce même expert, « par rapport à la Chine et à la Russie, une éventuelle réorientation de nos relations n'irait pas de soi », compte tenu notamment des positions adoptées par nos principaux partenaires européens.
Embellie sur les relations transatlantiques
« Il y aura moins d'embrassades avec Vladimir Poutine et Hu Jintao, mais la France ne fera pas cavalier seul sur une ligne de plus grande fermeté », estime encore Bruno Tertrais. Le dossier énergétique constituera une préoccupation majeure du nouveau président et continuera à peser lourd dans les relations avec Moscou. « Autant l'affichage sur les valeurs risque de rester sans grandes conséquences, autant, dès qu'il s'agira des intérêts économiques, Nicolas Sarkozy aura le souci de promouvoir les intérêts français », juge François Géré, président de l'Institut français d'analyse stratégique. Pour lui, le prochain hôte de l'Élysée s'inscrit dans une « logique blairiste » et sera avant tout soucieux, comme le premier ministre britannique, d'infléchir ses engagements et ses alliances dans le sens de l'intérêt national.
Vis-à-vis de la Chine, « je ne vois pas Nicolas Sarkozy se poser en défenseur des droits du Tibet », relève encore François Géré. Pour lui, les relations avec Pékin seront avant tout dictées par le pragmatisme et la volonté de « faire peau neuve » après les années Chirac.
Les relations transatlantiques, sur lesquelles s'annonce l'embellie, pourraient elles aussi illustrer les limites des rééquilibrages voulus par Nicolas Sarkozy. Entre Jacques Chirac et George W. Bush, les affinités n'ont jamais été fortes, même avant la crise irakienne. « Les relations seront plus faciles avec Sarkozy, avec sans doute une moindre méfiance envers Paris », souligne Bruno Tertrais. Mais il met aussi le doigt sur deux obstacles sur lesquels la réconciliation risque de se heurter : l'apparente volonté de Nicolas Sarkozy de revoir le dispositif français en Afghanistan, ce qui n'aurait guère l'heure de plaire aux Américains, tout comme le fort engagement pris dimanche par le président élu sur Kyoto et les gaz à effet de serre.
Aucun infléchissement fondamental n'est à attendre avec les États-Unis avant l'élection présidentielle de 2008 dans ce pays. « Sarkozy va assister à la fin de l'ère Bush et se gardera bien de tout engagement qui nuirait à ses relations avec un futur président démocrate », analyse François Géré.
La gestion de la crise iranienne s'inscrira dans la même épure. « On va assister à une reconnexion entre l'Élysée et le Quai d'Orsay qui était sur une ligne plus « dure », prédit Bruno Tertrais. « Mais sur le fond, ajoute-t-il, l'ajustement restera modeste et l'élection de Sarkozy ne va pas changer la donne. » Des sanctions hors ONU à l'encontre de l'Iran pourraient se profiler plus nettement. Mais « il n'y aura pas d'américanisation de nos positions », estime Bruno Tertrais.
ALAIN BARLUET.
Publié le 10 mai 2007
Le Figaro
*Photo : Hewitt/AP
mercredi, mai 09, 2007
*COLBERTISME : Non, Sarkozy n'est pas un libéral !*
*** Parce que son modèle économique est en contradiction avec le libéralisme européen, il faut s'attendre à des conflits entre la France et l'Union européenne, estime un éditorialiste du Financial Times.
Que signifie l'élection de Nicolas Sarkozy pour la France, l'Union européenne et le monde ? Aurons-nous une France européenne, une Europe française ou une France contre l'Europe ? Les trois cas de figure sont possibles. Seul le premier serait souhaitable. L'issue dépendra de la véritable identité de M. Sarkozy. Se révélera-t-il un adepte du libéralisme économique ou de l'interventionnisme populiste ? Probablement un mélange des deux. Si c'est le cas, nous risquons fort de voir se réaliser la dernière possibilité : une France contre l'Europe.
Les Français sont d'accord sur peu de choses. Mais il y en a une sur laquelle ils approchent du consensus national : l'économie de marché et le libre-échange font partie d'un complot diabolique des Anglo-Saxons. D'instinct et par opportunisme politique, M. Sarkozy va vers le mercantilisme colbertien. La politique de Jean-Baptiste Colbert, ministre de Louis XIV entre 1647 et 1669, reposait sur trois piliers : l'élimination des barrières commerciales intérieures, la protection contre la concurrence étrangère et la promotion de l'industrie nationale. Si à ce mercantilisme colbertien on ajoute la soif de pouvoir dans un pays où les traditions populiste et bonapartiste sont étroitement mêlées, on obtient un Nicolas Sarkozy.
La France a besoin de réformes internes. C'est encore un pays riche, avec d'excellents services publics et un mode de vie enviable. Mais, depuis le début des années 1990, son PIB par habitant est en recul par rapport à celui de la Grande-Bretagne ou des Etats-Unis, tout comme sa productivité horaire, même si cette dernière reste très élevée. Et son taux de chômage est aujourd'hui supérieur à celui de tous les autres grands pays d'Europe occidentale.
Les arguments en faveur de la libéralisation, en matière notamment de marché du travail et de politique fiscale, et en faveur de la réforme, en particulier celle du secteur public, sont écrasants. Mais, en s'engageant dans cette voie, M. Sarkozy va provoquer des groupes d'intérêt bien organisés, avant tout ceux qui ont des emplois sûrs et ceux qui espèrent en décrocher. En France, la rue a souvent eu raison de l'Etat tout-puissant. L'histoire pourrait bien se répéter.
Lorsqu'un gouvernement subit une pression interne, il cherche un ennemi extérieur pour rassembler le pays. La France a le choix des candidats à ce rôle : il y a la Commission européenne, la Banque centrale européenne, les Anglo-Saxons fanatiques de l'économie de marché, les Asiatiques adeptes du "dumping social" et les étrangers désespérés qui veulent immigrer. M. Sarkozy les a déjà tous auditionnés pendant sa campagne pour jouer ce rôle.
L'intégration économique européenne, pour d'excellentes raisons, se fonde sur l'égalité des chances pour tous, et l'union monétaire sur l'indépendance de la Banque centrale et un contrôle strict de l'inflation. L'Union européenne est également liée par des accords internationaux qui garantissent aux producteurs étrangers un libre accès au marché européen et un traitement national pour ses propres producteurs.
Alors, comment la France "relancée" de M. Sarkozy va-t-elle s'insérer dans ce tableau ? Une possibilité - la plus souhaitable - serait qu'elle devienne ce que j'ai appelé une France européenne. Elle devrait reconnaître, en résumé, que "l'exception française" n'est pas compatible avec les principes d'égalité entre les membres de l'Union européenne.
Mais ce que M. Sarkozy a dit pendant sa campagne laisse fortement penser qu'il n'accepte pas cette idée, et même qu'il ne la comprend pas. Il veut plutôt une Europe française, une Europe où son approche dirigiste s'appliquerait au niveau continental, c'est-à-dire une Banque centrale européenne sous contrôle politique, une politique industrielle européenne et une préférence européenne, sous-entendu une protection accrue contre ces éléments pernicieux que sont les étrangers.
Pourtant, ce rêve d'une Europe française est impossible à réaliser, et peut-être plus encore aujourd'hui que par le passé. Si M. Sarkozy refuse d'avoir une France européenne et ne peut pas obtenir une Europe française, ce qui nous attend est donc un conflit entre la France et l'Europe.
Bien entendu, cette issue peut être évitée. Sous le gouvernement de M. Sarkozy, l'économie française pourrait retrouver son élan, la France pourrait regagner sa confiance en elle, et les Français pourraient même accepter la mondialisation économique. Le pays pourrait alors se réconcilier avec une Union européenne axée sur l'économie. Il faut croire aux miracles.
Mais il y a peu de chances que cela se termine aussi bien. Dans le passé, M. Sarkozy a déjà fâché beaucoup de partenaires de son pays. Il est très facile de l'imaginer faire du conflit son futur mode de vie. Si c'est le cas, les relations entre la France et le reste de l'Europe dans les années à venir risquent d'être agitées, et peut-être même pires que cela.
Martin Wolf
Financial Times
Courrier International
9 mai 2007
* Photo : Jean-Baptiste Colbert (1619-1683)
DR
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