mercredi, octobre 28, 2009
***Immigration : Eric Besson persiste et signe...UE***
***Eric Besson n’est pas venu en Angleterre pour rien. Hormis l’inauguration de l’unité de renseignement opérationnel, fleuron de l’entente franco-britannique contre l’immigration clandestine, et une réunion avec son homologue Phil Woolas, le ministre a surtout profité de sa visite express dans le sud-est de l’Angleterre pour affirmer une nouvelle fois la volonté de la France d’européaniser la politique des retours forcés des immigrants illégaux vers leur pays d’origine.
« La coopération européenne doit être plus développée et il faut que nous soyons dans l’obligation de travailler avec nos partenaires européens pour affréter conjointement sous la bannière Frontex (l’agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des Etats membres de l’Union européenne) des avions communs pour reconduire des immigrés vers leur pays d’origine, a ainsi martelé Eric Besson. Les retours forcés ne doivent plus être le fruit d’une seule nation. La lutte contre les filières mafieuses d’immigration clandestine doit être la priorité de l’Union européenne. »
« Pas à moi de définir l’identité nationale »
Dans cette optique, le ministre a reparlé du vol conjoint mis en place par la France et la Grande-Bretagne pour renvoyer chez eux 27 Afghans il y a six jours. Il s’est justifié et a répété qu’il y aura d’autres charters d’immigrés avec les Britanniques. « Il y en aura d’autres tant que toutes les conditions pour cela seront requises. Mais je ne vous dirai pas quand, comment, où, ni combien de personnes cela concernera. » Besson a aussi profité de son voyage pour charger les socialistes français sur la question sensible de l’identité nationale. Il a peu apprécié les critiques émises par ses anciens amis à propos du grand débat qu’il vient de (re)lancer sur ce que c’est d’être français aujourd’hui.
« Je dis à mes ex-collègues de gauche, saisissez-vous de ce débat. Il ne m’appartient pas. Ce n’est pas à moi de définir ce qu’est l’identité nationale. C’est à nous tous de le faire. Ce qui m’intéresse, c’est de demander aux Français ce qu’est la France aujourd’hui. Au lieu de pousser des cris d’orfraie, au lieu de vous effrayer pour pas grand-chose, saisissez-vous de ce débat. »
Folkestone (Royaume-Uni).
Julien Laurens
Le Parisien
28.10.2009
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