samedi, octobre 17, 2009
*** La fin de la récré....***
***Alors que la plupart des chefs d'État étrangers tentent de sortir leur pays du marasme, les Français se régalent des polémiques qui touchent successivement les membres du gouvernement. Il serait temps de passer aux choses sérieuses.
Les Français sont épatants !
Pendant que Vladimir Poutine négocie pour 100 milliards de dollars de contrat avec la Chine.
Pendant que Barack Obama mêle de front une réforme historique du système de santé américain et la redéfinition du rôle de l'Amérique dans le monde.
Pendant que Lula conjugue le développement accéléré du Brésil et l'entrée de son pays dans le concert des nations.
Pendant que la plupart des pays, petits ou grands, mobilisent leurs énergies pour vaincre la plus grande crise économique que le monde ait connue depuis cent ans, nos sympathiques compatriotes se délectent d'un petit jeu de massacre aux cibles tournantes.
De la vidéo de Brice Hortefeux aux écrits passés de Frédéric Mitterrand, en passant par l'élection de Jean Sarkozy à la tête de l'Epad, c'est tout de même bien l'écume des jours qui nourrit ces polémiques publiques.
Comme si, un peu à la manière dont les chansonniers traitaient de l'actualité au siècle dernier, on ramenait le débat politique à l'apparence et au dérisoire pour éviter de traiter les vrais sujets.
Le président de la République s'efforce dans l'interview que nous publions vendredi de siffler la fin de la récréation, alors qu'il aborde son «mi-mandat» dans une bien meilleure situation personnelle que chacun de ses prédécesseurs de la Ve République. Il est bien normal que l'opposition, sans projet, sans programme, sans leader, fasse ses choux gras de chaque couac de l'exécutif.
Encore que si le Parti socialiste veut espérer reconquérir l'Élysée, il serait bien inspiré de traiter des vrais sujets de préoccupation des Français, plutôt que des ratés de la fanfare gouvernementale.
À ce propos, si certains ou certaines ministres se sentent mal à l'aise au gouvernement, la porte est grande ouverte. On ne les retiendra pas. Quant à la majorité parlementaire, députés et sénateurs confondus, on lui recommande la lecture de l'interview du président. La volonté du chef de l'État de revenir aux fondamentaux du sarkozysme est claire : défense de l'appareil industriel, priorité à la croissance, refus d'augmenter la pression fiscale, sévérité sur l'immigration, renforcement de la sécurité. Voilà de quoi faire réfléchir celles et ceux dans la majorité qui voudraient subrepticement supprimer le bouclier fiscal, saborder la réforme des collectivités ou enterrer la taxe carbone. Car, si les Français s'amusent volontiers un instant des «turlupinades» de la politique, ils s'attendent surtout à ce que ceux qu'ils ont élus s'attaquent aux graves problèmes du moment.
LE FIGARO : ÉDITO
16/10/2009
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