lundi, octobre 19, 2009
* Une conversion économique verte est nécessaire pour résoudre la crise économique et la crise climatique*
***Ulf Björnholm Ottosson est conseiller en matière d’environnement à la représentation suédoise auprès de l’UE à Bruxelles.
Lors de la session du conseil le 21 octobre, il sera notamment responsable de la question d’une économie éco-performante. Pendant de la présidence suédoise de l’UE, le concept d’économie éco-performante est abordé dans plusieurs formations du Conseil : celles pour l’énergie, la compétitivité et l’environnement. Il s’agit de parvenir à une compréhension commune des possibilités qui s’offrent à l’UE pour sortir à la fois de la crise climatique et de la crise économique en procédant à une conversion économique verte, conduisant à un renforcement de la compétitivité, de la prospérité et de l’emploi.
Quelles sont les implications d’une économie éco-performante?
- Le concept d’économie éco-performante se fonde sur le concept déjà familier d’économie à faibles émissions de CO2, mais sa portée est plus large, puisqu’il s’agit de réformer l’économie de fond en comble pour atteindre une situation de prospérité tout en consommant moins de ressources et moins d’énergie. Cela comprend à la fois la politique environnementale, énergétique, industrielle, la recherche et la politique commerciale, et c’est la première fois qu’une présidence de l’UE soulève la question de manière aussi transversale, dans autant de formations du Conseil.
- Il ne s’agit pas simplement de nouvelles technologies, mais également d’une organisation radicalement nouvelle de la société, des infrastructures, d’une vision nouvelle des produits et des services. Il est par exemple plus important de se concentrer sur l’utilité d’un produit donné que sur le produit en tant que tel.
- Dans le cadre des négociations sur l’économie éco-performante, la présidence a soulevé des questions fondamentales d’ordre fiscal et à œuvrer pour la mise en œuvre de transferts fiscaux, pour l’introduction d’une taxe carbone nationale, ainsi que d’une taxe carbone au niveau européen. Ces questions sont également en partie traitées par d’autres formations du Conseil, notamment le Conseil Ecofin.
Que peuvent faire les Etats membres pour renforcer les travaux en matière d’éco-performance?
- D’un point de vue politique, il s’agit de fixer les cadres économiques adéquats. Il faut fixer un prix pour les émissions de carbone et créer des conditions favorables aux entreprises grâce à différents leviers fiscaux et autres règles générales applicables aux entreprises, pour que ce soit économiquement rentable de réduire sa consommation de ressources et d’énergie. Les Etats membres et la Commission doivent également, dans une certaine mesure, soutenir de manière active le développement de nouvelles technologies et les innovations.
De quelle manière l’idée d’une économie éco-performante est-elle liée à la stratégie pour un développement durable de l’UE et à la nouvelle stratégie européenne pour la croissance et pour l’emploi qui sera adoptée en 2010?
- L’économie éco-performante doit être un objectif crucial des principaux processus politiques de l’UE. Cela concerne en particulier la Stratégie de Lisbonne pour la croissance et pour l’emploi, qui sera renouvellée l’année prochaine. L’économie éco-performante doit être intégrée et constituer un élément clé de la version retravaillée de la stratégie de Lisbonne, c’est une chose qui transparaît très clairement dans les conclusions du conseil.
- S’agissant de la stratégie pour un développement durable, l’économie éco-performante en est un élément tout à fait central, en tant qu’outil permettant d’atteindre un développement durable.
Y-a-t-il au sein de l’UE des divergences portant sur certaines conclusions, et, le cas échéant, de quoi s’agit-il?
- Dans l’ensemble, il y a un large consensus autour de la proposition de la présidence, mais il y a également des divergences de vues en ce qui concerne les trois questions fiscales. Certains Etats membres soutiennent complètement les écritures actuelles, tandis que d’autres apprécient peu que les ministres de l’environnement se mêlent de questions qui relèvent en général de la compétence des ministres des finances. Cette session promet d’être passionnante.
se2009.eu
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