jeudi, octobre 29, 2009
***La capitale européenne met à l'épreuve les leaders européens...***
***Dans les milieux européens, Lisbonne n'est plus seulement synonyme de capitale du Portugal, mais fait aussi référence aux complexes questions institutionnelles qui concernent la manière dont le travail de l'UE va être organisé. Le périple pour aboutir au Traité de Lisbonne a été long et jonché de nombreux obstacles et de rebondissements inattendus. Les chefs d'État et de gouvernement européens se retrouvent à Bruxelles aujourd'hui pour discuter du côté pratique de la mise en application du traité, et de la situation autour de la ratification.
Le Traité de Lisbonne est l'un des sujets qui va dominer le sommet des leaders européens à Bruxelles. Le Traité a pour intention de rationaliser et de rendre la coopération européenne plus transparente et plus démocratique. Le Parlement va pouvoir jouer un rôle plus influent, et les Parlements des pays membres vont être plus clairement impliqués et avoir plus de possibilités de donner leurs opinions dans le processus de législation de l'Union. Il sera en même temps plus simple de prendre des décisions au sein du Conseil de l'Union européenne. Ces derniers temps, les pays membres se sont attachés à examiner la façon dont le Traité va être appliqué de manière purement pratique lors de son entrée en vigueur.
« Le voyage lié au Traité a été des plus passionnants, j'espère maintenant qu'il touche à sa fin » indique la Ministre déléguée aux affaires européennes, Cecilia Malmström.
« Je suis convaincue que le Traité mènera l'UE plus efficace et plus transparente. Le sujet du Traité peut être perçu comme juridiquement complexe, mais son objectif est avant tout d'améliorer le quotidien de 500 millions de personnes et de 20 millions d'entreprises qui vivent et travaillent dans l'Union » ajoute-elle.
Il ne reste plus qu'un obstacle
Début octobre le peuple irlandais a dit oui au Traité de Lisbonne, il a été rapidement suivi des signatures polonaise et allemande. Il ne reste plus qu'à attendre le feu vert de la République Tchèque pour que le Traité puisse entrer en vigueur. En République Tchèque a en ce moment lieu un processus juridique au sein duquel la Cour constitutionnelle examine la compatibilité du Traité avec la Constitution Tchèque. La Cour constitutionnelle doit rendre son verdict au plus tôt le 3 novembre. En même temps, le Président Tchèque a demandé à ce qu'une exception à la Charte des droits fondamentaux des citoyens européens.
Pendant le sommet, la question va être discutée au cours du dîner présidé ce soir par le Premier Ministre, Fredrik Reinfeldt. La Présidence a discuté avec la République Tchèque et avec le reste des pays membres de l'UE, avant le du Conseil européen, afin de parvenir à une solution acceptable pour toutes les parties.
Il est trop tôt pour spéculer autour d'un nom
Le Traité de Lisbonne va aussi engendrer des changements d'organisation et la création de nouveaux postes. Le Conseil européen va notamment bénéficier d'un Président élu et un poste de Haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité va être créé. En même temps une nouvelle Commission européenne va être nommée. Mais la Présidence ne va pas chercher à faire avancer ces questions tant que l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne ne sera pas décidée.
« Tout le monde attend impatiemment que le nouveau Traité puisse être en place. Le Conseil européen a auparavant exprimé le souhait de voir le Traité en place avant la fin de l'année. Le mandat de la Commission actuelle se termine le 31 octobre, il nous faut donc savoir sur quel Traité la nouvelle Commission doit se fonder. Avant d'en savoir plus, il n'est pas non plus possible d'avoir de discussions ouvertes sur les noms des personnes qui occuperont les nouveaux postes, et le processus va encore prendre plusieurs mois. » explique le Premier ministre, Fredrik Reinfeldt.
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