***La Presse européenne :
Dix jours avant le second tour des élections présidentielles en Afghanistan, les attentats à Kaboul et à Peshawar démontrent le pouvoir des talibans. Ils veulent à tout prix empêcher l'établissement de la démocratie parce qu'ils ne disposent pas de la majorité. Le président américain Barack Obama est de plus en plus critiqué car l'objectif de sa mission manque de clarté.
The Times - Royaume-Uni
Le président américain Barack Obama se tourne les pouces, écrit le quotidien The Times qui demande une plus grande fermeté : "En temps de guerre, le moral compte. Les troupes de la coalition doivent affronter la mort chaque jour sans savoir quel est leur objectif ultime ou si elles en ont tout simplement un. La démission du haut fonctionnaire américain Matthew Hoh, intervenue en septembre mais révélée cette semaine, est un symptôme de dérive et de désespoir. Hoh est un ancien capitaine des Marines et a été décoré pour sa 'bravoure extraordinaire' en Irak. 'Ma démission n'a rien à voir avec notre manière de mener cette guerre', a-t-il déclaré, 'mais plutôt avec la question de savoir pourquoi et dans quel but nous la menons'. Seul Obama peut répondre à cette question et il doit bientôt le faire. En attendant, des individus continueront à mourir sans savoir pourquoi. Le président doit enfin montrer autant de détermination que ses alliés anglais. Cela ne semble pas être beaucoup demander." (29.10.2009)
Der Standard - Autriche
A chaque attentat en Afghanistan et au Pakistan, la montagne de questions sur la stratégie américaine dans la région augmente. Le quotidien Der Standard écrit que les voix se font de plus en plus fortes à l'intérieur comme à l'extérieur, "estimant que la présence américaine cause plus de dommages qu'elle ne pourra jamais apporter de bienfait. La démission de Matthew Hoh, officier des Marines travaillant pour le Département d'Etat américain et ayant reçu plusieurs distinctions, fait beaucoup de bruit. Il reproche à son gouvernement non seulement de participer à une guerre civile - en prenant parti pour une direction afghane corrompue et incompétente - mais également d'aggraver lui-même ce conflit. Pour Hoh, la guerre des Pachtounes contre les Etats-Unis, l'OTAN et le gouvernement afghan est au fond un soulèvement face à une occupation. … Il est souvent plus rapide de produire des résultats d'analyse que de trouver le bon médicament contre une maladie. Mais remettre en question de manière fondamentale l'engagement en Afghanistan et au Pakistan ne peut qu'être utile dans cette situation." (29.10.2009)
Dagens Nyheter - Suède
Le quotidien Dagens Nyheter explique pourquoi il est nécessaire de continuer à consolider les forces démocratiques dans la région : "Pour les Afghans et Pakistanais ordinaires, la logique du terrorisme doit avoir un effet terrible - quelle que soit leur attitude face à la présence de troupes étrangères en Afghanistan. Les talibans sont en principe des ennemis de la démocratie. Ils ne se sont pas présentés aux élections car ils savent qu'ils ne disposent pas du soutien de la majorité - ils auraient sinon essayer d'œuvrer au sein même de la démocratie pour la supprimer. La communauté internationale devrait donc poursuivre ses efforts pour renforcer la démocratie dans la région et en même temps soutenir les gouvernements afghan et pakistanais dans leurs tentatives de préserver le droit et l'ordre. Tant que le gouvernement afghan ne contrôlera pas son propre territoire, l'appui militaire restera également nécessaire. Y renoncer reviendrait sinon à abandonner le terrain à une masse de meurtriers brutaux." (29.10.2009)
Frankfurter Allgemeine Zeitung - Allemagne
Peu après l'arrivée au Pakistan, mercredi, de la ministre américaine des Affaires étrangères, Hillary Clinton, un attentat a causé la mort de plus de 90 personnes dans la capitale régionale de Peshawar. Le seul moyen de lutter contre les talibans est d'envoyer plus de troupes, estime le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung : "Au Pakistan, le pouvoir de l'Etat est défié avec une incroyable brutalité par des militants islamistes et leurs compagnons terroristes. Ils se vengent du fait que les forces de sécurité se soient enfin opposées aux intrigues terroristes, et ils veulent entraîner le pays dans la guerre civile. … Si [le président américain Barack] Obama, cédant à la pression exercée par la dernière vague de terreur, se prononce contre un net renforcement des troupes, cela n'améliorera pas la sécurité mais poussera les talibans à des gestes triomphalistes. Ce qui impressionnera de leur côté les partenaires locaux de l'Occident. Il faut en outre rappeler qu'après le retrait des Américains des villes irakiennes, le terrorisme y était revenu." (29.10.2009)
Euro/topics
jeudi, octobre 29, 2009
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