vendredi, février 20, 2009
***Pour la CE : l'élargissement est un succès, la crise une menace...***
***L'élargissement de l'Union européenne aux pays issus du bloc de l'Est a été un succès économique et politique mais la récession actuelle constitue un défi pour l'unité de l'ensemble européen, estime la Commission dans un rapport.
"Economiquement, l'élargissement a conduit à un accroissement du niveau de vie dans les nouveaux Etats membres, tout en offrant aux anciens des possibilités d'exportation et d'investissement", souligne l'exécutif communautaire.
Cet élargissement historique a débuté en mai 2004 avec l'entrée de dix nouveaux Etats, tous anciens pays communistes d'Europe centrale et orientale à l'exception de Malte et Chypre. Il s'est poursuivi début 2007 avec l'intégration de la Roumanie et de la Bulgarie.
A ce stade du processus, l'UE constitue la plus grande zone économiquement intégrée du monde avec une population d'un demi-milliard d'habitants produisant 30% du PIB mondial.
"L'élargissement a servi d'ancre de stabilité et de facteur de démocratie et d'état de droit en Europe", affirme le commissaire européen à l'Elargissement Olli Rehn.
Mais la crise économique et les tentations protectionnistes qui en découlent menacent de réduire les bénéfices créés par le marché unique, estime Bruxelles.
"Nous ne devons pas laisser la crise assombrir ce succès incontesté. Unis, nous pouvons donner forme à une solution aux questions mondiales comme le changement climatique ou une nouvelle gouvernance financière internationale. Divisés, nous ne parviendrons à rien", note le commissaire aux Affaires monétaires, Joaquin Almunia.
L'UE tiendra le 1er mars un sommet d'urgence en partie consacrée au protectionnisme, dont certains nouveaux membres redoutent qu'il ne tente les pays plus riches du bloc communautaire, à même de dépenser des milliards d'euros pour protéger leurs banques ou leurs industries.
Sur le bilan de l'élargissement, le rapport de la Commission relève que le revenu par habitant dans les nouveaux Etats membres était en 1999 de 40% du revenu moyen par habitant des anciens Etats membres. En 2008, il a progressé à 52%.
De même, la croissance de l'économie des nouveaux Etats qui se développait au rythme annuel de 3,5% sur la période 1999-20003 s'est accéléré pour atteindre un rythme moyen de 5,5% sur la période 2004-2008.
Ce développement ne s'est pas fait aux dépens des anciens pays membres de l'UE, dont la croissance moyenne s'est maintenue à 2,2% sur ces deux périodes de référence.
Par Reuters
Version française Henri-Pierre André
BRUXELLES
L'Expess
20/02/2009
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