Trois semaines après « l'appel du 22 mars » de Daniel Cohn-Bendit pour une « coopérative politique », Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, ouvre « des pistes de propositions » sur l'avenir du rassemblement écologiste dans un texte adressé aux militants Verts et d'Europe Ecologie.
Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, ouvre « des pistes de propositions » sur l'avenir du rassemblement écologiste dans un texte adressé dimanche aux militants Verts et d'Europe Ecologie, entre « mue » du parti écologiste, « parti-société » et « Maisons de l'écologie ».
Trois semaines après « l'appel du 22 mars » de Daniel Cohn-Bendit pour une « coopérative politique », Cécile Duflot, qui dit n'avoir « pas souhaité participer » à ces « élans médiatiques » post-régionales, « revendique (s)on rôle, pas ingrat, de trouver les voies d'un chemin partagé » pour un rassemblement ancré à gauche.
« L'idée d'une coopérative écologiste avancée par Daniel Cohn-Bendit est juste quand elle permet de rappeler notre héritage tiré du mouvement autogestionnaire », explique la présidente du groupe Verts au conseil régional d'Ile-de-France dans son courrier disponible sur le site des Verts.
Pour Cécile Duflot, « il y a de la place pour une nouvelle forme: un parti-société, tourné vers l'extérieur et en perpétuelle transformation ».
Mais « il n'y aura pas de formule magique », prévient-elle, notant au passage les « rénovations hâtives » et « nombreuses déceptions », du « NPA au MoDem ».
Il s'agit de « faire muer » le parti des Verts pour « créer un espace politique nouveau », selon elle. Cela suppose « de réformer, voire de transformer » les instances. « Et pourquoi pas (...) être capable de changer de nom ? », écrit-elle, proposant déjà de « transformer en Maisons de l'écologie » les « locaux des Verts ou de composantes issues du rassemblement ».
Refusant « cooptation » et « arrangements de courants » pour les prochaines échéances électorales, la secrétaire nationale des Verts souhaite également que « tout citoyen se reconnaissant dans Europe Ecologie » puisse, « à partir d'une cotisation », voter pour ses candidats dès les cantonales 2011.
Pour « représenter la pluralité d'Europe Ecologie », un « Conseil fédéral provisoire », regroupant « Verts, Régions et Peuples Solidaires, (militants) issus du PS, du PCF, du MoDem, de CAP21, ou d'autres forces », pourrait être créé pour déterminer « les positions » du mouvement concernant « les retraites, l'énergie, la sécurité ».
« Ce Conseil devra faire des propositions sur la stratégie en matière d'alliances, et pour la séquence présidentielle et législatives », argue-t-elle, ironisant sur ses « supposées ambitions pour 2012 ».
Pour la numéro 1 des Verts, il faut « enfin faire naître une véritable Fondation de l'écologie politique, dégagée des logiques partisanes », allant « de Nicolas Hulot aux partisans de la décroissance ».
Les militants Verts et Europe Ecologie auront l'occasion de discuter de ces propositions lors de conventions régionales le 8 mai. Une réunion nationale se tiendra le premier week-end de juin avant des Journées d'été décisives fin août et des assises à l'automne.
AFP
Public Senat
12.04.2010
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