samedi, avril 10, 2010
*Conférence internationale « Science contre pauvreté » UE*
***Conférence internationale « Science contre pauvreté » Mme Garmendia estime que la science européenne a un grand rôle à jouer dans la lutte contre la pauvreté.
La ministre espagnole des Sciences et de l'Innovation, Cristina Garmendia, a ouvert ce jeudi à La Granja (province de Ségovie) la conférence internationale intitulée « Science contre pauvreté ». Cette conférence, qui s'inscrit dans le cadre de la Présidence espagnole de l'UE, vise à mettre en exergue « l'immense potentiel de la recherche et de la technologie » dans la promotion du développement humain.
À titre d'exemple, Mme Garmendia a insisté sur l'importance du diagnostic moléculaire, qui peut contribuer à réduire le taux de mortalité infantile, l'efficacité de la recherche agricole dans la lutte contre la faim et la valeur des énergies renouvelables dans l'alimentation électrique des zones défavorisées.
Il s'agit de « rendre à la société, sous forme de bienfaits, les ressources qu'elle a mises à la disposition de la science », a ajouté Mme Garmendia, qui a tenu à souligner la « responsabilité sociale » de la science européenne dans le renforcement des systèmes scientifiques des pays moins développés, de façon à ce que ces derniers développent leurs propres capacités de recherche et d'innovation.
La ministre a rappelé les mots prononcés par le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui est convaincu que nous sommes la première génération à posséder les ressources, les connaissances et la capacité requises pour éliminer la pauvreté.
Les conclusions seront présentées au Conseil « Compétitivité » de mai
La conférence internationale intitulée « Science contre pauvreté » réunit environ 300 experts internationaux de 46 pays différents, issus du milieu universitaire, des instituts de recherche, des ONG, de l'administration et des entreprises. Ces experts formuleront des recommandations sur la façon d'élaborer et d'adapter les politiques de R&D et innovation européennes et nationales de manière à dégager un engagement responsable du monde de la science en vue de lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale.
Les conclusions de la conférence seront présentées au Conseil des ministres européens de la Compétitivité, qui se tiendra en mai à Bruxelles. À cette occasion, il est prévu qu'une position commune sera adoptée sur la dimension sociale de l'Espace européen de la recherche (EER) et sur le rôle de ce dernier dans la lutte contre la pauvreté (respectant de la sorte un des engagements pris par le ministère des Sciences et de l'Innovation au début de la Présidence espagnole de l'Union européenne.
Outre Mme Garmendia, ont pris part à la séance d'ouverture Felipe González, président du groupe de réflexion sur l'avenir de l'Union européenne, Eduardo Punset, écrivain et divulgateur scientifique, et Pedro Alonso, directeur du Centre de recherche en santé internationale de Barcelone (CRESIB).
M. González a affirmé que la pauvreté est un problème d'ordre éthique et économique. La question éthique, selon lui, peut être résolue en fournissant des aliments aux pays plongés dans une pauvreté extrême, mais cette aide ne résout pour autant pas la question économique, « qui est un problème de développement et qui dépend de la formation du capital humain ».
Le président du groupe de réflexion sur l'avenir de l'UE a souligné que l'UE est le premier fournisseur d'aide publique au développement mais que sur le plan technologique, « l'Europe a vingt ans de retard ».
« À l'ère de la communication, il y a moins de mobilité scientifique entre les universités européennes qu'il y a un siècle, en termes de pourcentage », a ajouté M. González, pour qui la stratégie de Lisbonne a été un « échec » dans le domaine de la R&D et innovation, puisque « l'UE a reculé » pendant ce temps au lieu de progresser.
UE
09-04-2010
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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