lundi, décembre 22, 2008
***La République tchèque prend la présidence du Conseil de l’UE***
***A partir de janvier 2009, la République tchèque assumera la présidence du Conseil de l'UE. Avec le président Václav Klaus, c'est la première fois qu'un eurosceptique sera à la tête de la Communauté. La presse européenne débat de ses attentes à l'égard de Klaus, et compare celui-ci à l'ancien président de l'UE, Nicolas Sarkozy.
http://blogs.lexpress.fr/noellelenoir/ - France
Le blog du magazine d'information L'Express analyse les différences entre la République tchèque et la France : "La différence entre le slogan de la présidence tchèque de l'Union européenne qui débute au 1er janvier 2009 – 'L'Europe sans Frontières' - et celui de la présidence française qui s'achève – 'L'Europe qui protège' - n'est pas que sémantique. Elle renvoie à des différences fondamentales d'approche de la construction européenne chez les peuples de deux pays. Les Français en effet doivent être rassurés, car ils sont ceux qui doutent le plus en Europe des bienfaits de la mondialisation. … Douter de la mondialisation en France veut souvent dire douter aussi de l'Europe elle-même. … Les Tchèques en revanche sortent du carcan soviétique et ils aspirent à jouer le jeu du marché pour rattraper leur retard économique. L'absence d'une pleine et entière liberté de circulation des travailleurs … a été particulièrement mal ressentie par les Tchèques. … Les Tchèques veulent aussi accélérer le processus d'élargissement [de l'UE] vers les Balkans." (21.12.2008)
Financial Times Deutschland - Allemagne
La présidence tchèque de l'UE ne sera pas aussi mauvaise que ne le redoutent peut-être quelques observateurs, estime le Financial Times Deutschland - et ce en dépit des critiques fondamentales de Václav Klaus à l'égard de l'UE : "Il y a toutefois des raisons d'espérer que le gouvernement mènera au moins les affaires de l'Europe de manière engagée. La population est majoritairement pro-européenne – c'est ce que garderont en tête les hommes politiques en cette année d'élections 2009. … L'Union a bonne réputation avant tout parmi les jeunes et ceux qui réussissent. 'Nous sommes fiers de notre adhésion à l'UE', dit-on souvent en République tchèque. Même le chef de l'Etat devra se faire violence pour la présidence tchèque du Conseil de l'UE. Le 19 février, Klaus parlera devant le Parlement européen et y sera reçu selon les règles du protocole parlementaire. … Et au moment des hymnes, l'eurosceptique de Prague se trouvera devant un drapeau tchèque et un drapeau européen." (22.12.2008)
Lidové noviny - République tchèque
Juste avant que ne commence la présidence de l'Europe, le gouvernement de Prague traverse la crise la plus grave qu'il ait connue jusqu'ici, écrit le quotidien conservateur Lidové noviny en se référant à deux sévères défaites électorales au Parlement. L'opposition de gauche a fait échouer l'introduction de taxes pour les visites médicales et a rejeté la prolongation des interventions militaires tchèques à l'étranger. Aujourd'hui, le gouvernement a d'autres problèmes que la présidence de l'Europe : "Dans une telle situation, tout Premier ministre réfléchirait à sa démission. Il ne faut pas s'y attendre de la part du [Premier ministre] Mirek Topolánek. En réalité, il ne se bat plus que pour son honneur. Politiquement, il a déjà perdu. Le gouvernement va certes boucler la présidence de l'Europe, mais il n'imposera plus aucune réforme. Il serait plus sérieux pour la coalition de dire d'ores et déjà qu'elle fera ses bagages dans six mois [après la présidence de l'Europe]." (22.12.2008)
The Guardian - Royaume-Uni
Le quotidien progressiste de gauche The Guardian se demande si la République tchèque aurait été en mesure, à l'instar de la France, de venir à bout des situations difficiles de cette année : "L'espace de cette chronique n'a pas été souvent consacré à chanter les louanges du [président français] Nicolas Sarkozy. Mais en tant qu'homme capable de prendre la barre d'une institution en crise, l'UE a trouvé en lui un nouveau dirigeant. … Le prix d'un homme comme Sarkozy, qui passe des accords, peut souvent s'avérer élevé. … Les conséquences à long terme des petits détails sont préoccupantes. Mais il serait intéressant de réfléchir à une alternative. Que se serait-il passé si les deux grandes crises internationales s'étaient déroulées sous la présidence d'un plus petit pays membre comme la République tchèque, pays qui va assurer [cette direction] pendant les six prochains mois ? Sarkozy a prouvé que les gouvernements de l'UE peuvent agir de manière collective et que l'institution est encore plus grande que la somme de ses éléments individuels. En agissant comme un dirigeant de l'UE devrait le faire, Sarkozy a fourni le meilleur argument possible pour remplacer la présidence tournante actuelle par un président élu." (22.12.2008)
Eurotopics
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