***Invoquant l'urgence d'agir devant la crise économique, le Parti libéral du Canada et le Nouveau Parti démocratique proposent de former un gouvernement de coalition pour remplacer le gouvernement conservateur, accusé d'incompétence et ne disposant plus de l'appui de la majorité à la Chambre des communes.
Le Bloc québécois s'engage à soutenir cet éventuel gouvernement de coalition jusqu'au 30 juin 2010 sur la base d'un programme économique et social commun.
Le gouvernement Harper pourrait être renversé à l'occasion d'un vote de confiance le huit décembre.
Les trois partis d'opposition jouissent d'une majorité à la Chambre des communes avec 163 sièges sur un total de 308.
Ils disent partager un engagement envers la responsabilité budgétaire, un programme progressiste et la conviction que le gouvernement fédéral doit agir en partenariat avec les Canadiens et les Québécois.
Le gouvernement de coopération, c'est ainsi qu'on le présente, compterait 18 ministres libéraux, dont celui des Finances, et six ministres néo-démocrates.
Le chef libéral occuperait le poste de premier ministre, ce qui signifie que Stéphane Dion dirigerait le gouvernement de coalition jusqu'au début de mai 2009 lorsque son successeur le remplacera.
Selon le texte de l'entente politique intervenue entre les trois partis d'opposition, la grande priorité du gouvernement de coalition serait de mettre en oeuvre un plan de stimulation de l'économie centré sur des travaux d'infrastructure, ainsi que sur la construction et la rénovation de logements.
Les secteurs manufacturier, forestier et automobile feraient l'objet d'investissements stratégiques et d'une aide conditionnelle.
Parmi les autres priorités économiques, on note un soutien à la culture, notamment par l'annulation des compressions annoncées par le gouvernement conservateur.
En matière sociale, le gouvernement de coalition s'engagerait à aider les gens les plus touchés par la crise économique.
Il est notamment proposé de garantir que les primes de l'assurance-emploi servent exclusivement à l'octroi de prestations et à la formation des travailleurs.
On promet aussi une réforme des lois sur la faillite et l'insolvabilité pour protéger les pensions.
par Normand Rhéaume
LCN
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