*** L'Union européenne doit s'engager de manière contraignante à réduire de 20 % les
émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990 et à augmenter
de 20 % la part des énergies renouvelables. Tel est l'objectif de la Chancelière
fédérale Angela Merkel. À l'issue de la première journée de travail du Conseil
européen à Bruxelles, elle avait bon espoir que les États membres parviendraient
à se mettre d'accord sur ces points.
La Chancelière a néanmoins souligné que des discussions étaient encore
nécessaires au sujet des engagements spécifiques. "Il faut attendre la fin du
Conseil pour pouvoir dire ce qui est réalisable".
Mme Merkel a déclaré à Bruxelles que la discussion de la soirée avait été
marquée par un état d'esprit à la fois très positif et constructif. Elle a
expliqué qu'elle avait été menée avec beaucoup de sérieux vu que l'objectif
était très ambitieux. Et la Chancelière d'ajouter: " Nous aspirons à un objectif
contraignant pour l'Union européenne".
Une question de crédibilité
"Il est important que nous puissions dire aux membres du G8 que l'Europe a pris
des engagements. Nous n'en serons que plus crédibles" a souligné la présidente
du Conseil.
Elle a expliqué qu'il s'agit dans ce contexte de deux objectifs: d'un côté, de
la question de la part des énergies renouvelables. On entend par énergies
renouvelables le vent, l'eau, le soleil et la biomasse. "L'énergie nucléaire ne
rentre pas dans cette catégorie", a insisté Mme Merkel.
La deuxième question concerne la réduction totale de 20% des émissions de gaz à
effet de serre. Dans ce domaine, on peut tenir compte de l'énergie nucléaire car
elle est pauvre en carbone. C'est l'argument avancé notamment par la France.
Les défis de l'avenir dans la déclaration de Berlin
Lors du dîner, les chefs d'État et de gouvernement ont discuté du contenu de la
déclaration de Berlin qui sera signée fin mars à Berlin à l'occasion du 50ème
anniversaire des Traités de Rome.
La Chancelière a souligné que cette déclaration "doit s'adresser aux citoyennes
et aux citoyens européens qui doivent pouvoir en saisir le message". Elle a
précisé que ce texte fera état des succès de l'Union européenne mais aussi des
tâches et des défis à assumer.
Cette déclaration mentionnera, a poursuivi la Chancelière, le système commun de
valeurs qui unit les États de l'Union européenne. L'élargissement y figurera
également. Jusqu'à présent, chaque élargissement a été un enrichissement pour
l'UE et le dernier a été en outre une victoire de la démocratie sur les
dictatures.
À l'avenir, les questions à l'ordre du jour de l'Union européenne seront
l'énergie, le changement climatique, la compétitivité et le modèle social
européen. "Nous disposons désormais de bonnes bases pour nous mettre au travail"
a déclaré la présidente du Conseil.
UE
vendredi, mars 09, 2007
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