lundi, décembre 28, 2009
***Les Migrations Internationales...***
Pour comprendre
L'histoire a déjà connu des vagues de migrations massives : la fin de l'Empire romain puis les croisades du Moyen-Age ont déplacé des milliers de personnes à travers l'Europe et l'Asie. La colonisation a poussé les européens vers les "nouveaux monde" (Amérique, Australie, Afrique du Sud). Entre 1846 et 1940, 51 millions d'entre eux sont partis. N'oublions pas les 20 millions d'africains déplacés de force (par l'esclavage).
Mais depuis cette période, il s'est opéré un renversement des flux migratoires. De zone de départ, l'Europe est devenue pays d'accueil. Les pays du Sud alimentent désormais la majeure partie des flux migratoires.
Le travail, premier facteur d'émigration
On distingue trois sortes d'émigration : les gens à faible niveau de qualification, issus des pays peu développés (Indonésie, Bangladesh, Pologne…), les élites à forte compétence, qui viennent des pays les plus avancés technologiquement (Etats-Unis, Union européenne, Japon…), et les réfugiés, en provenance des zones de conflits. Les plus nombreux sont les premiers, qui représentent les deux tiers des migrants (en comptant le regroupement familial).
Les pays charnières
Certains pays servent de "zones de transit" pour les immigrés. Avec la mondialisation et le renforcement de certains pôles d'attractivité, les trajectoires des clandestins se sont considérablement allongées. Le Maroc, la Turquie, le Mexique ou la Malaisie sont aujourd'hui de véritables "plaques tournantes". Certains immigrés "temporaires" finissent par passer des dizaines d'années dans le pays de transit, en travaillant au noir et cotisant pour passer dans leur pays d'accueil.
Les pays d'accueil
Les Etats-Unis conservent leur pouvoir d'attraction : c'est le premier pays d'accueil, avec 38 millions d'habitants nés à l'étranger. Viennent ensuite la Russie (12,1 millions), et l'Allemagne. Mais rapporté à la population, la hiérarchie est bien différente. Les pays pétroliers importent ainsi massivement leur main d'œuvre : les Emirats arabes Unis comptent par exemple 90% d'étrangers ! Les micro-états bénéficiant d'un statut particulier (Monaco, Singapour, Hong-Kong avant son rattachement…), sont aussi des pays à forte majorité étrangère.
Mais la vague déferlante des immigrés envahissant les pays développés n'est qu'un mythe. Les Nations Unies prévoient que les immigrés contribueront seulement à 4% de la croissance démographique dans les pays développés d'ici à 2050.
2) Demain : un monde qui vieillit
Pour comprendre
En 2040, la part des plus de 60 ans dans la population mondiale, actuellement de 10%, devrait grimper à 21%. L'âge médian sera alors de 37 ans, contre 26 ans aujourd'hui. Les plus de 80 ans sont le groupe d'âge qui progresse le plus rapidement : il représente aujourd'hui un dixième de l'effectif total des personnes âgées, et ce sera un cinquième d'ici 2050.
La chute de la natalité
Au fur et à mesure que les femmes gagnent leur indépendance financière, l'âge du mariage recule et le taux de fécondité baisse, ce qui accélère le vieillissement naturel. Si la plupart des pays européens sont concernés, le phénomène touche particulièrement les pays de l'ex-bloc soviétique et l'Asie du sud-est. Hong-Kong détient ainsi le record du taux de fécondité le plus bas, avec 0,94 enfants par femme.
Vive les vieux !
Alors, faut-il faire des bébés en urgence ? Et si le vieillissement n'était finalement pas une si mauvaise chose ? D'abord, c'est grâce au taux bas de fécondité que la population planétaire pourra se stabiliser. Il n'est pas souhaitable que la croissance démographique demeure trop forte.Surtout, le contrôle volontaire ou non des naissances a permis une augmentation considérable du niveau de vie.
Pour faire face aux enjeux économiques et sociaux du vieillissement, plusieurs solutions peuvent être envisagées. Premièrement, le recours à l'immigration. De nombreux démographes recommandent une plus large ouverture des frontières, qui équilibrerait un peu la démographie mondiale.
Deuxième piste : remplacer la main d'œuvre par des innovations techniques. Mais avant tout, l'allongement de l'espérance de vie implique une remise en cause des systèmes sociaux actuels : comment justifier une retraite à 60 ans alors qu'on a encore à cet âge-là plus de vingt ans en bonne forme à vivre ? D'ailleurs une étude du magazine Nature montrait récemment que "l'âge standardisé" (qui tient compte des années restant à vivre en bonne santé) ne variera pas dans les prochaines décennies (37,9 ans en 2001 et 38 ans en 2020).
*Le monde en 2050
Cette carte montre la diversité grandissante des dynamiques de population entre les régions du monde. La population des pays les moins développés s'accroît ainsi six fois plus vite que celles des pays développés. L'Afrique passera ainsi de 0,8 à 1,9 milliards d'habitants, et 86% de la population mondiale vivra alors dans un pays sous-développé.L'Inde devrait dépasser la Chine vers 2030, et ces deux pays représenteront à eux seuls la moitié de la population mondiale en 2050.
La subsistance de ces 2 à 4 milliards d'êtres humains supplémentaires représente un défi considérable pour tous les pays. Car si les démographes estiment que la Terre peut nourrir jusqu'à 10 milliards d'habitants, il faudra revoir les modes de vie et la répartition des richesses pour éviter conflits et migrations de masse.
LA SUITE : http://www.linternaute.com/science/science-et-nous/dossiers/06/demographie/8.shtml
L'Internaute Magazine
***Les Migrations Internationales...A SUIVRE...!***
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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