mardi, décembre 29, 2009
*Perspectives des migrations internationales...OCDE*
***Il faut garder la porte ouverte aux travailleurs immigrés pour répondre aux besoins de main-d’œuvre à long terme, selon l’OCDE :
Pour la première fois depuis les années 80, la crise économique va vraisemblablement provoquer une baisse très importante du nombre de migrants venant travailler dans les pays de l’OCDE, selon un nouveau rapport de l’Organisation. A titre d’exemple, ce phénomène s’observe déjà en Espagne, en Irlande et au Royaume-Uni, pays qui furent parmi les premiers touchés par la récession.
D’après l’édition 2009 des Perspectives des migrations internationales , les travailleurs immigrés sont aussi plus affectés que les autres par la dégradation de la situation du marché du travail. Ils ont été parmi les premiers à perdre leur emploi, les niveaux de chômage au sein de la population immigrée ayant pratiquement doublé en Espagne, en Irlande et au Royaume-Uni depuis le début de la crise. Au premier trimestre 2009, le taux de chômage des immigrés en Espagne était de 27.1 % contre 15.2 % pour les travailleurs locaux.
« En ces temps difficiles, les responsables politiques devraient traiter l'intégration sur le marché du travail comme une priorité », a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría, lors de la présentation du rapport. ( Lire le discours en anglais du Secrétaire général).
Derrière la baisse du nombre de migrants en quête de travail dans les pays de l’OCDE, ce sont les effets de la crise conjugués au durcissement des politiques migratoires qui se profilent, toujours selon le rapport.
Cette année, pour la première fois depuis longtemps, le chiffre plafond de la principale catégorie de visa de travail temporaire aux États-Unis n’a pas été atteint immédiatement. L’Australie a enregistré un recul de la migration de travailleurs temporaires qualifiés de plus de 25 % au cours des quatre premiers mois de 2009. Au Royaume-Uni et en Irlande, l’immigration en provenance des nouveaux États membres de l’UE a régressé de plus de moitié.
Par ailleurs, l’Espagne, le Japon et la République tchèque ont mis en place des politiques visant à encourager la migration de retour parmi les immigrés privés d’emploi, en leur offrant une certaine somme pour qu’ils rentrent dans leur pays. Toutefois, l’expérience du passé nous enseigne que ces dispositifs n’ont généralement qu’un impact limité.
Le phénomène du vieillissement démographique dans les pays de l’OCDE ne va pas disparaître. Dans l’édition de cette année, les Perspectives des migrations internationales proposent une « feuille de route » pour la gestion de la migration de travail qui préconise : de définir les besoins du marché du travail de manière plus précise et d’ajuster les flux migratoires en conséquence ; d’endiguer la migration irrégulière et l’emploi illégal ou de réorienter les clandestins vers les filières légales; et de permettre aux immigrés et à leurs enfants d’obtenir de meilleurs résultats.
OCDE
30/06/2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire