*** A Issy-les-Moulineaux, Nicolas Sarkozy laisse les anciens UDF charger François Bayrou
Comme toujours avec Valéry Giscard d'Estaing, c'est le raisonnement qui conduit à la conclusion. Avant de répondre dans Le Parisien du 19 avril à la question "pour qui allez-vous voter dimanche?", l'ancien président de la République avait fixé trois "conditions" à un "bon candidat" pour mériter son soutien : "Etre porteur d'un projet qui réponde aux besoins actuels de la France; avoir la capacité, la volonté, le talent d'agir et de mettre en œuvre ce projet; pouvoir compter sur une majorité stable et solidaire."
Dès lors, il peut livrer sa sentence : "Par les choix qu'il propose sans ambiguïté aux Français, par son expérience (…), par l'existence d'une majorité sur laquelle il pourra s'appuyer (…), Nicolas Sarkozy est le seul à réunir les conditions qui nous permettent de choisir raisonnablement notre futur président." Auparavant, il a réglé son compte à François Bayrou, son ancien bras droit à l'UDF, expliquant que le parti qu'il a fondé, il y a près de trente ans, "n'avait jamais eu pour vocation ni pour comportement d'entretenir l'incertitude, de flotter dans le vide entre des politiques évidemment différentes, et de s'appuyer sur des majorités impuissantes et fragiles".
"VOILÀ QU'IL EST DE GAUCHE"
Ce ralliement s'inscrit dans l'offensive générale anti-Bayrou, que M. Sarkozy a voulu conduire, mercredi 18 avril, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), sans vraiment y participer, laissant pour l'occasion les anciens amis du président de l'UDF régler leurs comptes avec leur ancien mentor. M. Santini a dénoncé "une course-poursuite en direction de la gauche, parfois même à l'extrême gauche, inappropriée, dangereuse et malhonnête".
Haussant le ton, il s'interroge : "Qu'est devenu le parti libre, le parti de la démocratie quand son président décide seul de sa stratégie lors d'un dîner avec Michel Rocard?". Gilles de Robien s'est, lui aussi, lancé dans une diatribe : "Jusqu'à présent, il n'y avait que les extrêmes pour exacerber les passions, attiser les tensions, entonner le refrain du tous nuls, tous pourris . Désormais, il y a le candidat de l'extrême centre." En regard, les critiques de M. Sarkozy ont paru bien légères, comme s'il ne voulait pas brûler les ponts avec l'UDF : "Je l'ai connu à droite, voilà qu'il est à gauche, a-t-il ironisé. J'espère qu'il a demandé l'autorisation à ses électeurs." Quant à Simone Veil, elle s'est contentée de renouveler son soutien au candidat de l'UMP en dénonçant la diabolisation dont il est l'objet : "Le courrier que j'ai reçu du fait que je le soutenais était absolument ignoble, a-t-elle expliqué. Cela m'a conforté dans ma décision."
Philippe Ridet
LE MONDE
19.04.07
*Photo : AFP/THOMAS COEX
"André Santini, Simone Veil et Gilles de Robien, lors du meeting de Nicolas Sarkozy à Issy-les-Moulineaux".
*****************************************
*** Découvrez le BLOG de Marie-Christine :
** Elle explique les raisons de son soutien à Nicolas Sarkozy :
"ENTRE UN SARKOZY SANS DOUTE TROP DIRECT ET UN BAYROU TRICHEUR, POUR MOI, RESPONSABLE POLITIQUE MEMBRE DE L'UDF, IL N'Y A PAS PHOTO"!
Lien ci-dessus :
*****************************************
« Les autres candidats, épuisés par le premier tour, voilà qu'ils n'ont plus rien d'autre à dire que du mal de moi. Mais si je n'existais pas, il faudrait m'inventer! Des idées contre le chômage, ils n'en ont pas. Des idées sur l'immigration, ils n'en ont plus. Des idées sur l'Europe, ils y ont renoncé. Leur seule idée est: 'il faut faire barrage à Nicolas Sarkozy', tellement persuadés qu'ils sont que je serai au second tour. Merci de cette preuve de confiance, formidable espérance ! On ne gagne pas une élection en regardant les sondages, on gagne une élection en parlant avec son cœur »
Nicolas SARKOZY
jeudi, avril 19, 2007
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire