vendredi, avril 13, 2007
* La web-campagne française intéresse les observateurs politiques américains*
*** A l'heure où un foyer français sur deux est connecté à Internet, les principaux candidats tricolores ont soigné leur campagne sur la Toile. L'UMP Nicolas Sarkozy présente sur son site Web de courtes vidéos, la socialiste Ségolène Royal consulte largement ses militants par ce biais et l'UDF revendique 40 000 visites par jour sur le site www.bayrou.fr
De l'avis de plusieurs observateurs américains venus faire cette semaine le tour des quartiers généraux de campagne à l'invitation de la French-American Foundation, cette importance accordée au Net est un signe de modernité.
« D'une certaine façon, le site de Sarkozy a une longueur d'avance sur les sites politiques américains, notamment en qui concerne l'utilisation de la vidéo » estime Michael Murphy, conseiller en communication du Parti républicain. « C'est intéressant et cela pourrait être utilisé aux Etats-Unis » ajoute ce professionnel qui a notamment œuvré à l'élection du gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger.
Après avoir été reçus au Parti socialiste et visité les locaux de Sarkozy.fr, la dizaine de spécialistes venus de New York, Los Angeles et Washington ont participé à une table ronde jeudi au siège de campagne de François Bayrou. « Quand on n'a pas d'argent, il faut des idées, un bon candidat et de l'énergie à revendre », leur a expliqué Jean-Marie Vanledenberghe, responsable de la campagne de terrain du candidat centriste, dont le budget s'élève à huit millions d'euros, selon l'UDF. « Il faut mailler le terrain. Et pour cela, Internet a été un outil très important », a ajouté le sénateur-maire d'Arras.
« Ils font campagne comme ils dirigeraient le pays »
« Les Américains sont des professionnels. Ils sont très riches, nous moins. C'est ça la différence », a dit François Bayrou à Reuters après avoir salué ses hôtes assis autour d'une table recouverte d'une nappe orange, couleur fétiche de l'UDF.
« Les candidats font campagne de la même manière qu'ils veulent diriger le pays », observe Jamal Simmons, qui a participé à la campagne de l'ancien vice-président démocrate Al Gore, candidat malheureux à la Maison blanche en 2000. « La campagne de Royal laisse une grande place au groupe, elle veut laisser les gens participer à la discussion. Celle de Sarkozy est très organisée, très ordonnée. Et celle-ci (l'UDF)... c'est un peu les deux ! », fait-il remarquer.
David Merger, qui travaille à la récolte de fonds pour la démocrate Hillary Clinton en vue de la présidentielle de 2008, s'est surtout intéressé à la campagne de Ségolène Royal, première femme à avoir une chance d'accéder à l'Elysée. « C'est une nouveauté, ça n'est jamais arrivé. Cela représente un changement en soi et c'est un avantage », dit-il.
« Je trouve très inspirante la façon dont Ségolène s'est servie d'Internet comme d'un réseau », note-t-il à propos de la candidate socialiste, qui a invité les Français à s'exprimer par tous les moyens pour faire vivre la « démocratie participative ».
« Il ont créé le Segoland », analyse David Merger. « Mais je me demande s'ils ne se sont pas trop attachés à la démocratie participative, sans la traduire en machine à gagner l'élection ».
Pour le citoyen américain moyen cependant, la campagne électorale française reste lointaine. « Ils savent qu'il va y avoir des élections mais, pour l'instant, douze candidats c'est un peu trop », estime Michael Murphy. « Il s'y intéresseront au second tour ».
Par La rédaction avec Reuters, 01net.
12 avril 2007
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